dimanche 28 février 2010

Maniac powa

Ca fait beaucoup marrer mon chéri quand je le raconte alors ça doit être blogable.

Quand j'étais petite j'aimais bien les Barbie.

Un peu la honte je sais, mais bon, y avait une très bonne raison à ça. En fait ça avait rien à voir avec le côté greluche marketing, et je rêvais pas du tout de m'identifier à une blonde à gros nichons, ou que sais-je.

Nan.

Du tout.

Moi j'aimais bien les Barbie parce qu'avec je pouvais avoir toute une série de poupées de la même taille pour jouer avec plusieurs.

Nan mais quand t'as un achalandage allant du Polly Pocket (1,5 cm) à l'immense poupée de son (90 cm), ça me paraissait super con de les attabler prendre le thé ou faire des trucs ensemble. La Barbie non, c'était format standard et je trouvais ça bien pratique.

Je pense qu'avec un truc pareil je suis grillée pour les siècles à venir.

jeudi 25 février 2010

****Avertissement interdit aux moins de 18 ans****

Qu'il soit bien clair que le titre est un réel avertissement, et que je ne veux pas voir de complaintes comme quoi je publie des trucs immondes.
C'est comme les liens, je vous les donne mais vous sentez pas obligés de les consulter, la signalétique porte aussi dessus.

Ce matin comme tous les jeudis matins, 10h, mon cours d'anglais hebdomadaire commence. Visiblement, aujourd'hui, le thème choisi par le prof - très bon prof soit dit en passant - c'était "shocking". Ca a commencé soft, à savoir une liste de films avec les limitations d'âge pour chaque pays : de Boys Don't Cry aux Valseuses avec Miou-Miou, en passant par Michael Moore, c'est quand même allé ratisser assez large.

Et puis à la fin du cours on a discuté en petits groupes, avec 4 articles. Le mien portait sur un show un peu spécial, celui-là. Si vous ne voulez pas savoir de détails, bah moi non plus, j'en ai pas plus donc ça tombe bien mais bon c'est encore très soft comparé à ce que j'ai vu ensuite.

Parce que ma voisine elle avait ça. C'est pour ceux qui savent lire l'anglais, et sérieux, inspirez un grand coup avant si vraiment vous voulez lire, et préparez la bassine à côté, c'est mieux. J'ai encore envie de vomir. C'est ignoble, atroce, affreux. Comment faire n'importe quoi au nom de l'art, sous prétexte qu'aucune loi ne l'interdit (sic !).

Moi qui croyais qu'il était couramment défini de relier l'apparition lente de l'humanité au moment où ils ont commencé les rites funéraires, et plus généralement le respect des morts, je tombe bien bas... Où est le respect pour ce pauvre gamin dans cette horreur, dans le seul but de faire un spectacle ?

Alors OK j'ai de l'humour. OK je comprends très bien que dévorer les corps de ses camarades morts dans l'accident d'avion dans les Andes est une question de survie. Je ne suis pas extrémiste, à la seule exception de ma haine inébranlable de la méchanceté gratuite, de l'intolérance et de la haine elle-même.
Mais non je ne peux pas comprendre l'exploitation aussi immonde du corps d'un enfant pour un spectacle. J'en suis physiquement malade.

Je ne suis pas assez philosophe pour définir l'art, mais je ne peux pas croire qu'il pourrait admettre une telle chose.

mercredi 24 février 2010

Les risques du métier

Je parlais l'autre jour de mon stage laboratoire. Vu qu'aujourd'hui ça a été carrément le bêtisier on va essayer d'en tirer quelque chose de positif : une petite note.

1) 9h : Avoir mal fixé la veille un tuyau à ta verrerie à cinquante centimètres au-dessus de ta tête. Sachant qu'à l'autre bout tu as le robinet ouvert, quand le tuyau saute de son support, effet mouillé garanti.

2) 12h30, le point d'orgue vient avec le zénith, c'est assez logique au fond : tu rentres de bouffer, tu te redemandes quand tu peux sortir tes trois tubes scellés de l'étuve. Et là elle se charge de te répondre elle-même par un

BOUM

retentissant.

Et une jolie fumée qui sort là-derrière.
Et l'invraisemblable PUANTEUR d'un acide (le plus puant de ma connaissance, et pourtant j'ai un cursus en chimie organique qui relègue tout relent humain ou animal à une simple plaisanterie, soyez-en certains) enfermé là-dedans qui vient te titiller les narines. Sortez les fringues, fermez les portes, ouvrez très grand les fenêtres.
Trop bien.

Genre 45 mn plus tard, tu peux rentrer. Et admirer la plus fine poussière de verre que t'aies jamais vue, unique reliquats d'un bécher (pour les profanes, c'est le nom du seau en verre de base, vaguement gradué, de la taille d'un verre ordinaire dans ce cas) et de trois tubes à essais, le tout tâché d'un truc noir collant.

Non mais le chaleureux moment de solitude ressenti face au carnage et à tes camarades qui se pincent le nez, c'est... particulier.

3) 15 h : Ah, le petit raccord qui tenait tout seul au gros tube que tu tiens, il tient plus tout seul une fois l'ensemble à la verticale. Oublier la gravité, c'est MAL.

4) 16h : Bon là faut être un peu initié (évaporation de solvant sous vide, bla et bla), mais bon, le ballon qui freeze d'un coup dans tes mains parce que t'as eu la flemme de le maintenir au chaud avec le sèche-cheveux, ça surprend toujours. Le givre dessus par 24°C inside, c'est toujours étrange.

Bonne journée, à n'en pas douter !

Bonus track du surlendemain : (copyright a n g e l, scuse mais l'expression est idéale ici)
Pour aller bosser le jeudi aprem, j'ai deux bus à prendre qu'on va appeler Y et X. Et pour en revenir également, logique. Ca fait genre trois mois que j'y vais tous les jeudis, j'ai l'habitude.
Au changement, je reste à l'arrêt A du même nom mais je change de sens (je dois traverser la rivière à cet endroit, trop pratique).
Hier soir, 19h15 à l'arrêt A2 en attendant Y, j'avais déjà 11h de boulot dans les pattes, et j'envoie un SMS à mon chéri pour dire "j'arrive, je suis dans le X, fais chauffer la bouffe g les crocs".
Genre 5mn plus tard ah c'est bizarre cette route mais je suis où là c'est quoi le prochain arrêt ah mais mais mais nooooon...
Je suis remontée dans X et je retournais bosser.
Je l'ai même pas entendu rire au téléphone. Il paraît qu'il pleurait.
Moi aussi je me suis sentie con là quand même.
Personne d'autre s'est jamais senti aussi seul en se trompant de train/bus/métro ?

lundi 22 février 2010

Bloupbloup

Aujourd'hui c'était la rentrée en zone B. La mienne donc.

Aujourd'hui c'était une rentrée labo. Labo d'analyses plus précisément.
Ce matin j'ai appris que je bossais sur...
Extraction, séparation, identification et dosage des acides gras contenus dans les croissants et pains au chocolat. Bien droguée boulot, j'ai failli prendre un chausson aux pommes au RU à midi pour compléter, mais finalement j'avais trop faim pour me priver du dessert. Y en aura pitetre encore demain, hein, on sait pas.
Pour commencer, extraction. C'est pas très connu dans le monde de l'analyse, mais super important. Autrement dit, isoler les acides gras du reste croissant afin de pouvoir les mettre en solution dans un liquide. TOUTES les machines analytiques gèrent mieux une matrice liquide que la matrice croissant.
J'ai donc passé l'après-midi avec mon binôme à :
- faire du hachis de croissant et de pain au choc' (oui faut homogénéiser c'est une des règles du milieu, parce que bon je cherche pas à tracer un profil des concentrations de gras inside ze croissant, du moins pas encore et je crois pas m'y mettre un jour)
- en prendre des paquets de quelques grammes, numéroter les échantillons ainsi formés, les peser, le mettre à sécher à l'étuve à cent cinq degrés Celsius (bah oui le hachis au four vous connaissez pas ?), dans un KROUIIIIIK épouvantable dès que tu ouvres la chose, mes pauv's zoreilles
- une fois munie de mes douze échantillons, me décider à en faire un nouveau de chaque avec plus de matière (en clair, plus de croissant) pour avoir une idée, des fois que t'aurais suffisamment peu de ces acides gras pour que la machine les voie pas - total quatorze trucs à analyser donc, bravo
- entendre deux KROUIIIIIKs supplémentaires par la force des choses
- monter la bête qui extraira les graisses du hachis cuit et la faire tourner avec juste le solvant
- avoir mis trop de billes dans le montage et soupirer en constatant qu'une des excédentaires coupe la sortie du solvant
- tout démonter pour déboucher le bidule
- patienter pendant que ça marche carrément mieux
- se barrer à 16h50 pour aller faire la nouille dans la piscine à 17h45.

Commence la deuxième partie, ma première séance d'aquagym du semestre.

Mes dieux.
C'est grave.
Je suis hyper rouillée.
Je suis incapable de coordonner deux mouvements haut-bas différents pas spontanés.
Une mise en situation, tiens : Vous n'avez pas pied. Vous forcez une barre de mousse à rester devant vous, sous l'eau. Vous VOUS TENEZ DROIT(E) NONDIDJU, bras tendus jambes tendues. Vous imitez les ciseaux avec vos jambes, clic clac clic clac. Puis en même temps vous faites remonter puis redescendre le boudin en mousse avec un mouvement de bras assez similaire aux pompes lambda.
Au bout de 5 mn de ça, je serais tombée à genoux au fond de la piscine si j'avais pu haleter là-dessous (il s'est avéré que non, du moins pas sans émettre une quantité non négligeable de bulles sonores et sans ressentir un picotement dans le nez, pas agréable pour un sou)
45mn, je commençais à être échauffée, le cours est terminé.
Et le pire : je suis déjà accro.

Mon amour, si tu oses mentionner l'esclavagisme éhonté auquel mon corps épuisé t'a soumis par la suite, je te cause plus et puis c'est tout. Nan mé.

dimanche 21 février 2010

Internet et le dioxyde de carbone

C'est sur ce blog pour ceux qui veulent la version complète. Relayé par Le Monde (.fr).

Savez-vous qu’une requête Google équivaut environ à 60 mètres en voiture ? Qu’un post de blog (comme celui que rédige en ce moment votre serviteur) revient à 2 km ?

Combien pour aller, en bagnole ou même en transports en commun, se renseigner à la bibliothèque municipale ? Plus que 60 m en ce qui me concerne, et j'habite en proche banlieue de Strasbourg.
Combien pour le papier produit par un article de journal ou une page de bouquin ? Probablement davantage.

Ceci dit y a des choses pas bêtes dans les conseils, admettons-le. Limiter les animations inutiles, les applications gourmandes, utiliser les boutons précédent et suivant, etc. Et moi aussi j'ai en horreur les chaînes e-mail pour des bêtises.

"Première leçon : cibler sa requête, en choisissant soigneusement ses mots-clés, afin d’optimiser le fonctionnement du moteur de recherche et limiter l’énergie dépensée."
J'aurais cru que toute personne douée de bon sens y penserait d'elle-même afin de limiter le nombre de résultats à trier, mais bon.

"Augmenter la taille de votre cache permet par ailleurs d’accroître le nombre de sites déjà visités stockés par l’ordinateur. « Ainsi, la prochaine fois que vous les visiterez, il les puisera directement dans ce stock et ne sollicitera pas les serveurs distants », explique Slow Surf. "
Aaah oué... On m'a toujours conseillé de vider le cache assez souvent pour que le PC soit plus performant lors de ses recherches justement. Ma mémoire vive n'est pas illimitée, comme c'est étrange... Et curieusement j'ai pas l'impression que nuire aux performances de la bête soit extrêmement écolo ? Qu'il soit bien clair que j'émets juste un doute, et que tant que j'aurai pas une équation mathématique comparative dans les pognes, ben je me prononcerai pas, voilà.

Sans oublier les hébergeurs verts, avec un lien : dépensons encore un peu de monnaie CO2 pour aller en voir la liste (la copier dans le blog n'est pas une solution pour les économies d'énergie non non non*). Hé ben en Europe ils sont...

Quatre. Et tous dans la mégalopole européenne. Boulogne-Billancourt, Genève, Berlin, Karlsruhe.
Tous les autres en Amérique du Nord. Super l'économie, toutes les communications de l'Amérique vers l'Europe, elles sont vertes celles-là aussi ?
Quatre serveurs que des écolos-bobos qui en auront entendu parler s'empresseront d'aller blinder. Trop coule. (Nan là j'en sais rien, mais bon : quand je blogue, j'ai choisi ma plate-forme la plus ergonomique possible sachant que j'en ai testé trois, alors quel serveur c'est, ben honnêtement j'en sais rien, et je compte pas déménager !)

Alors que ça soit bien clair, c'est pas pour taper sur l'écologie, je trouve ça très bien, au contraire.
Mais bon, alors que l'industrie est quand même responsable de 96% de la pollution, ben ça me fait un peu penser à la taxe pique-nique de Borloo y a quelques mois.
Alors oui OK, si les particuliers font des efforts pour économiser les ressources la planète, c'est toujours mieux que si personne ne fait rien, c'est sûr.
Sans aucun doute.
Mais à ce compte-là, autant fermer carrément les ordinateurs et aller à pied à la bibliothèque/ludothèque/que sais-je.

Faudrait pas aller trop loin trop vite à une époque où le sommet de Copenhague a total foiré.
Parce qu'Internet permet quoi comme économies d'énergie finalement ?
- ne pas utiliser sa voiture perso pour faire un tas de courses
- acheter de la musique dématérialisée
- limiter les courriers, les documents, les pubs papier
Toutes productions qui ne seront pas pour bouffer l'énergie et la planète.

L'article n'en fait aucune mention (peut-être que l'auteur a parcouru deux autres kilomètres virtuels pour le dire ailleurs, ça je l'ignore, j'ai pas fait 60m supplémentaires pour le vérifier moi-même).

Alors rappeler aux visiteurs qu'Internet n'est pas gratos en termes d'énergie, c'est bien.
Laisser supposer que c'est le mal en matière d'écologie...

C'est moins bien.

samedi 20 février 2010

Les mots ont un sens

On sait tous que les médias c'est un outil extrêmement puissant, particulièrement pour l'oligarchie temporaire (ce qu'on appelle démocratie*, qui se manifeste surtout pour les élections, soyons sérieux) qui nous gouverne... Les médias, c'est ce qui déclenche l'indignation populaire, ou son engouement (beaucoup plus rarement).

Les choses dont on parle beaucoup dans les médias, et surtout celles dont on ne parle pas.

Elles sont là :

Les mots ont un sens

Souvent il s'agit de relayer un média Internet plus ou moins connu, mais parfois l'article est produit par les auteurs du site eux-mêmes.
Genre la cour d'appel vient de pardonner une grave distorsion à la libre concurrence d'un cartel sidérurgiste en annulant une lourde amende de l'Autorité de la Concurrence, sous prétexte de "crise économique". Pour des faits commis entre 1999 et 2004. (OK. Nota Bene, l'info a donc 4 à 9 ans de retard, vu qu'on en a entendu parler en 2008 de cette crise)
Pas vu dans les autres journaux que je lis sur le Net d'habitude.

Garanti sans pub.

*en période de grande désillusion, je me rappelle cette phrase vu je sais plus où : La dictature c'est ferme ta gueule, la démocratie c'est cause toujours. Et je soupire.

Top 7

Des blogs j'en lis. Quelques-uns. Dans des genres très différents, mais en général c'est surtout du loisir. Mais pas toujours.

1. A n g e l : THE blog que j'ai découvert en avril 2008 en sautant de blog en blog, dont le tout premier article que j'ai lu à l'époque m'a fait tellement pleurer de rire que je suis restée accro aux histoires de PitiGasson, la Patate et la Lutine. Cet article reste l'un de mes préférés aujourd'hui d'ailleurs (non mais ce combat de volontés avec son bébé, épique). Continue longtemps à faire rire tous tes lecteurs, c'est important pour nous !

2. Maître Eolas : bon clairement c'est pas pour la détente des soupapes mentales, c'est quand t'as un peu envie de savoir comment tourne le pays. Concernant son nom, eolas est le mot Gaidhlig (= gaélique écossais) signifiant connaissance. Maître Eolas est avocat à Paris et tient des chroniques concernant la justice en général, très documentées et très didactisées pour les profanes (ou mékeskidis). A noter ses prix Busiris en particulier, attribués aux affirmations juridiquement aberrantes proférées avec mauvaise foi manifeste pour répondre à une opportunité politique (je ne vous dis pas qui a fait péter les scores, allez lire). Depuis déjà quelque temps, Maître Eolas a des invités exerçant d'autres fonctions, magistrat, juge, etc. qui postent chez lui également. Ce blog est un petit journal qui donne des instantanés sur la justice assez intéressants et qui valent le coup d'être lus.

3. Boulet : un crayonneux (j'en lis vraiment pas beaucoup). Ce monsieur est dessinateur de BD décoiffantes. Raghnarok c'est pas trop trop mon style, mais certaines (pas toutes j'avoue) chroniques m'ont fait pleurer sur le clavier limite.

4. Sophie : expatriée française à Valparaiso, ses chroniques ont un style à la fois léger et profond, carrément inimitable. J'ai toujours l'impression qu'elle survole les choses sans vraiment les toucher en lisant, et pourtant sa pensée est vraiment poussée et fait réfléchir à tout ça, là-bas, au Portugal puis au Chili.

5. Ingliche Titcheur : une prof d'anglais de zep qui blogue en famille, déjantée au possible. Très sympa à lire.

6. JvH : j'ai lu avec un intérêt extrême ses chroniques d'expatriée en Italie puis en Allemagne. Dommage pour la blogosphère, ses notes se font beaucoup plus rares en ce moment.

7. Véronique à Vancouver : chroniques intéressantes également, notamment pour découvrir cette ville où je ne suis jamais allée malgré deux voyages au Canada.

vendredi 19 février 2010

Bilans

Aujourd'hui, trois colis reçus en plus de mes résultats d'examens.

Et ben pour résumer, je suis un peu deg parfois.

Obtenus après déballages des colis et de l'e-mail :

- une moyenne de dix virgule soixante-treize pour ce semestre, que les écrits sans compter les TP. A l'univ c'est bien tu passes, mais à une école qui fixe la moyenne à douze, c'est moins bien. Me suis encore fait ****** dans deux matières où les profs sont les seuls à majorer la promotion à quinze et pas vingt. Dans l'une d'elles je suis dans le tiers de tête avec dix...

En écrivant ça je m'aperçois qu'avec ce pilote qu'on m'a refilé qui soi-disant améliorait le clavier classique en rajoutant le heu dans l'eau et la ponctuation inversée espagnole avec la magie des touches AltGr(rrrrrrrrrrrrrrrr) et Shift, entre autres, m'a définitivement et irrévocablement privée de TOUS les chiffres de la ligne numérique. Trop super pratique quand t'as pas de pavé numérique sur ton netbook.*

- sur sept fringues commandées, quatre vont bien, un pantalon est un peu serré (du 38 nondidju, plus serré que certains de mes 36 !), une robe courte me fait ressembler à une poire et une tunique à un sac. A retenir, les fringues les plus chères sont les plus fourbes. Je suis verte.

Résultats des courses :

- Cherche à adopter Cerveau en TRES bon état de fonctionnement pour être sûre de passer en dernière année...
- Envisage de vendre tunique couleur framboise avec ceinture sous la poitrine, taille 38/40, carrément conseillé aux poitrines bonnet C associée à une taille de guêpe si j'en juge par la coupe. Autrement dit, les mesdames avec peu de poitrine et la culotte de cheval en bas (les pots de fleur dans mon genre quoi, soit dit sans vexer personne), sérieux, passez votre chemin.

*Finalement on arrive à le désinstaller facile en allant rouvrir le fichier d'installation...

Vue aérienne oblique

Sur un fleuve.

Large, jaune, cerné par la forêt vierge.
Sur le fleuve, à quelque distance de la rive droite, une pirogue.
Deux humains dedans, j'en sais pas plus, je peux pas les distinguer bien. Un ballot dans la pirogue, et les deux là-dedans désespérément seuls.
Un debout, tenant la pagaie, l'autre accroupi.
Il y a plein de piranhas affamés dans l'eau. Les anacondas aussi savent nager.

Et puis plus rien.
Juste l'obscurité totale de la chambre et ma respiration saccadée.

Une nuit de 1996.
J'avais 8 ans.
Juste cette image, gravée dans ma tête depuis bientôt 14 ans, qui m'a foutu une trouille épouvantable.
Et c'est le premier cauchemar dont je me souvienne.

Je n'ai rien noté à l'époque, mais je sais que c'est cette année-là que je suis arrivée à l'école où passait ce bibliobus qui avait ce super bouquin sur les fleuves, que j'ai lu, relu et rerelu.
Il y avait une double page sur l'Amazone.
Avant je ne savais pas que l'Amazone était jaune.

jeudi 18 février 2010

Music, an endless journey

Cliquez sur les images pour voir d'où elles viennent !

J'ai la sale habitude de numériser toute ma musique, de dizaines de CD à un seul disque dur (500 gigas pour ma bestiole). Plus facile à gérer, et à écouter en masse quand j'en ai envie.
Je n'en écoute pas tant que ça, ayant quand même assez rarement l'occasion de découvrir des trucs qui me plaisent vraiment.

La musique c'est quoi pour moi ?

C'est super important, je ne pourrais pas vivre sans elle. Je ne l'écoute jamais en fond en faisant autre chose, c'est juste pas possible, elle finit par me capturer et faucher mon attention. Je chante dessus (assez juste quand même, je suis alto dans une chorale), je danse pas trop par contre. La musique pour moi doit être riche, en paroles et en mélodie. Riche en sens surtout, il faut qu'elle parle à mes émotions, en tout premier. Comme le feront toutes celles dont je vais parler.

Les artistes et groupes dont j'ai la disco complète ou quasi ?


Abba :

Ce groupe a pondu des tubes d'une richesse mélodique et textuelle absolument hallucinante. Au-delà des tubes ultra-connus (Dancing Queen, Mamma Mia), au niveau des textes, à relever Soldiers, The Piper et Cassandra, dont les thèmes sont très originaux, ou au niveau de l'ambiance en général, un petit clin d'oeil pour la solennelle The Way Old Friends Do, la confiante Hasta Mañana, la nostalgique Slipping Through My Fingers, la schizo Me and I, la fin heureuse When All Is Said And Done, la consolatrice Chiquitita, et mon absolue préférée parce que j'ai l'impression d'avoir un bout de ma vie dedans, My Love, My Life...

Mes vers préférés, quelque chose qu'on pense tous un jour, dans Slipping Through My Fingers :
Sometimes I wish that I could freeze the picture,
And save it from the funny tricks of time...

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Nightwish :

Du metal. D'habitude j'aime pas ça, trop brutal pour être chargé en émotions. Jusqu'à ce que je découvre Two For Tragedy, du metal symphonique qui, pour la première fois, m'a parlé.
J'ai tous les CD sauf Wishmaster, eu par des moyens très légaux (rhooo ça va grâce à ça j'ai acheté tout le reste). Mes préférés sont un peu partout, mais quand même assez concentrés sur les albums Wishmaster, Century Child et Once. Entre autres :
Bless the Child
Come Cover Me
End of All Hope
Feel For You
Forever Yours
The Islander
Lappi (This Moment Is Eternity)
Planet Hell
The Poet And The Pendulum
Sleeping Sun
Wanderlust

Et surtout, le top 5 :

Beauty Of The Beast (Long Lost Love/ One More Night To Live / Cristabel)
Nemo
Ghost Love Score
Two For Tragedy
The Phantom Of The Opera

Le groupe a changé de chanteuse à son dernier album Dark Passion Play, j'avoue avoir moins aimé... Tarja Turunen, qu'on peut entendre dans les albums d'avant, a une voix exceptionnelle que la nouvelle ne parvient pas à remplacer à l'avantage de Nightwish.

Pour mon vers préféré, ce groupe a réussi à pondre une phrase mythique concernant la composition dans Beauty of the Beast/One More Night To Live :


All of my songs can only be composed of the greatest of painsEvery single verse can only be born of the greatest of wishes...


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Loreena McKennitt :

Une chanteuse canadienne à la voix enchanteresse. Bon là si tu cherches un truc animé à batterie fortement présente, honnêtement vaut mieux oublier, c'est pas le genre. Ca veut pas dire que c'est planplan, au contraire.

Mes préférées :
The Gates Of Istanbul
Kecharitomene
The Dark Night Of The Soul
The Mummers' Dance
All Souls Night
Dante's Prayer ...

Et surtout
Seeds of Love
Gloucestershire Wassail
Marrakesh Night Market
The Mystic's Dream

Je vous jure qu'en écoutant The Mystic's Dream, j'ai imaginé le rêve : un désert, un ciel nocturne, sans nuages, avec des myriades d'étoiles. Une petite bande plus claire d'un côté, le jour commence à peine à se lever...
Et Marrakesh Night Market rend très bien l'ambiance des souks et la musique orientale en général.
The stories are woven and fortunes are told,
The truth is measured by the weight of your gold...

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The Corrs

Famille irlandaise du nom de Corr, ils sont 4 frères et soeurs. Leur style est à la fois celtique et pop ; si les premiers albums ont les deux tendances, à noter In Blue, qui est beaucoup plus orienté Pop, et Home, le retour aux sources. Je l'écoute vraiment selon l'humeur du moment.
Avant In Blue : Runaway, Somebody for Someone, Leave Me Alone...
Dans In Blue : un des rares albums dont j'écoute presque la totalité : Breathless, At Your Side, No More Cry, Hurt Before...
Home : My Lagan Love, Spancill Hill, Peggy Gordon, Moorlough Shore

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Renaud

Du moins celui d'avant les années 2000 : à Rouge Sang j'ai carrément lâché prise...
Mais ce qu'il y a eu avant vaut toujours le coup d'être écouté. J'avais genre 8 ans quand j'ai entendu pour la première fois Dis papa quand c'est qu'y passe, le Marchand de cailloux ? C'est juste intemporel. Les textes sont superbes, la mélodie simple, sans superflu, un peu ce qu'on pourrait écouter pendant une nuit passée à refaire le monde.
Il y a plusieurs périodes dans sa vie bien sûr, la période loubard notamment, qui apparaît clairement dans Laisse béton et Marche A l'Ombre. J'adore la chute de Laisse béton, c'est juste épique, super original et ça fait toujours sourire, et aussi la fin de Marche à l'Ombre, ou comment faire son loubard même outre-tombe. Mais bon, je retiens pas tellement ces périodes, mais j'y vois surtout un ensemble de son oeuvre très varié.
Passons Hexagone, Mistral Gagnant, Miss Maggie (mouarf), et les 500 connards anti Paris-Dakar, et mentionnons juste des chansons moins célèbres, comme Corsic'Armes et Le Bistrot des Copains, qui sont juste très émouvantes...
Si la première est un hommage à un ami disparu à cause d'une vendetta, la seconde est le portrait d'un bistrot où sont rassemblés de grands hommes décédés, et qui se conclut par :

Ils sont bien plus vivants dans ma mémoire au moins
Que la majorité de mes contemporains,
Si demain la faucheuse vient me prendre la main,

Pourvu qu'elle me conduise au bistrot des copains...

mercredi 17 février 2010

Fièvre acheteuse

Faut pas comprendre avec ça que je suis une consommatrice effrénée, loin de là. Je n'aime pas faire les boutiques, quand je suis dedans j'achète en moyenne 1,8 articles (environ hein, et cette moyenne n'inclut pas les courses du mois chez Michel-Edouard (oué j'ai honte mais c'est le plus près de chez moi)). Le premier qui me demande comment on peut acheter 0,8 article retourne en sixième.
Bien. Je disais avant d'être interrompue par moi-même qu'en général les sirènes de la consommation ne m'atteignent pas, que je me marre ou j'hallucine en voyant la plupart des pubs et que je ne collectionne rien (si, une certaine marque de jeans que j'adore car ils sont toujours très solides)

D'ailleurs ça m'a rappelé une pub pour The Fisherman's Friend qui apparaît sur les affichages pub des arrêts de bus.

"La première fois, vous n'irez pas au bout"

Avec une espèce de pastille fort appétissante qui en ce qui me concerne rappelle un morceau de patafixe aplati, divisé en deux parties carrément inégales, la plus petite dite "débutant" et la plus grosse "expert".

Au début donc, rien pigé à la campagne de pub. Nan mais pas venir à bout d'un morceau de patafixe, sérieux ?

Du coup, j'en discute avec mon mec. Qui m'apprend (sautez le paragraphe si vous le savez déjà) que c'est une marque de bonbons forts et que toutes leurs campagnes de pub sont basées là-dessus.

J'ai envie de dire, c'est plutôt réussi. Mais je m'interroge quand même. Les publicitaires vivent sur quelle planète ?

Mais des fois, genre tous les 3 ou 4 mois, j'en ai marre de manquer de tout et d'avoir la flemme de faire les courses. Alors direction les boutiques... sur le Net.

Samedi j'ai commencé. Mercredi soir, bilan :

- Des fringues, sur un site allemand (qui connaît pas trop le 36, trop dommage c'est ma taille d'en haut, même si le 38 est OK aussi quoique un peu large...) : environ cent vingt euros.
- Une robe de gala trop belle, pour le prochain (gala donc) de mon école (j'avais rien de bien ceux d'avant, j'vous jure). Sur mesure. Cent vingt également (dont vingt de livraison, y a une sacrée taxe carbone dessus visiblement). Je tiens à souligner que la même vaudrait environ 300 en taille standard chez LVMH...
- Une paire de bottes fourrées, nan mais vas-y fait froid. Trente.
- Un bouquin sur E-bay, douze.
- Un épilateur vieux de moins de 10 ans (aïeuuhh). Soixante.
- Le pillage d'une droguerie bio pour racheter de quoi faire le ménage, vingt-cinq.
- En boutique, des cosmétiques bio. Trente-trois.

Soit 400 euros en moins de cinq jours.

Hum.
Heureusement que c'est que 3 fois par an hein.

(En tout cas je me sens mieux maintenant, avec des trucs qui me plaisent et vont me servir, alors culpability zero, na)

mardi 16 février 2010

Une expérience culinaire étonnante

Les petits détails sur moi ils viendront au fur et à mesure des posts, façon esquisse dessinée une fois de temps en temps, à moi ça me plaît bien.

Je vis en couple, et en prime en couple de pas riches. Le resto est un luxe rare, qu'on a décidé de s'accorder pour notre semi-anniversaire à nous deux, un peu avant la Saint-Valentin.

On a donc essayé un restau vraiment près de chez nous, qui nous tentait depuis déjà pas mal de temps. Déjà qu'il y a à côté un petit restaurant italien super sympa qui s'éloigne des poncifs pasta-pizza bien connus des Français : outre un bon carpaccio original, on a dégusté des ravioles à la truffe blanche et de délicieuses saltimbocce. Mioume.

Bref, un peu plus loin dans la même rue, un autre petit restau beaucoup plus fréquenté, dont on a constaté sur la carte que les menus changent régulièrement.

On a commandé le même menu tous les deux, et comme on avait très faim, celui-là comportait deux entrées, un plat et un dessert. Assez cher certes, mais pour ce qu'ils nous ont servi... c'était bien peu de chose.

Un morceau de foie gras poêlé dans un demi-oignon rouge confit (pas coupé, l'oignon) avec une tapenade d'artichaut, du chutney de mangue et une sorte de chantilly à la truffe,

un filet de poisson blanc accompagné d'une sauce au homard avec ses morceaux, avec polenta à la truffe, petit gratin de pâtes et choucroute et quelques petits légumes,

un morceau de magret de canard enroulé dans une pleurote des dunes, accompagné de sa purée à la truffe, de pois gourmands et autres légumes,

et enfin un morceau de crumble de mangue accompagné de sa glace au fromage blanc et de quelques fruits.

Alors vous vous doutez bien que chaque item était présent en quantité infime, mais j'ai envie de dire que c'est ça plus que le reste que j'ai adoré.

Bien sûr, il y a eu des bémols : ma pleurote des dunes était très dure et caoutchouteuse, façon oreille un peu, et l'ensemble avec le magret était super gras, après le foie j'avais eu ma dose, honnêtement, ça m'a vraiment pas tentée. J'ai pas aimé non plus les fèves, trop amères, ni le gratin de pâtes, vraiment gustativement peu intéressant. (Que ce soit clair pour le correcteur automatique là, je me fous pas mal que gustativement ne soit pas dans TON dictionnaire)

Mais bon, comparé à tous les bonheurs qu'ont constitué les dégustations de toutes ces petites choses, séparément, par deux ou plus, l'impression globale - quoique : un peu lourd au final, surtout au niveau du plat : j'avais surestimé un peu ma faim - est une des meilleures que j'ai eues depuis longtemps.

Je compte y retourner bientôt : en effet, le macaron glacé au citron vert excite ma curiosité. Etant donné le chemin de croix qu'est la cuisine des macarons, faut mieux oublier la recette pour l'instant, si si !

Brand new

J'avais déjà un blog ailleurs mais il se meurt dans son coin et j'ai bien envie de changer de tête, alors voilà.

Un petit nouveau que je trouve déjà plus joli, même s'il me reste à percer les mystères du code HTML pour le personnaliser un peu...

Et un petit nouveau que j'alimenterai de mes chroniques d'expat lorsque j'aurai enfin fini cette sacrée bon sang d'année scolaire.

Vivement !