dimanche 27 février 2011

Morceaux choisis d'Eric Raoult

Raoult, "La personnalité de Sarkozy déplaît à bon nombre"
(Ici, de Rue89)

Je vous mets des morceaux choisis de cette interview, juste pour m'amuser. Si vous saviez combien de fois j'ai envie de faire ça,
Surtout Eric Raoult et ses déclarations tonitruantes pour exister, notamment celle selon laquelle un prix Goncourt devrait se soumettre au devoir de réserve.
"Il faut donc que Strauss-Kahn se « sarkozise » et que Nicolas Sarkozy se présidentialise. Par exemple, lorsque le chef de l'état se fait héler par une personne, il ne peut pas répondre : « Casse toi pauvre con ! » tout simplement parce qu'il est président de la République."
Oh, un génie, il a compris !
"Ce qui m'étonne aujourd'hui, c'est l'animosité des gens vis-à-vis de l'UMP et plus précisément à l'égard du chef de l'Etat. On a d'ailleurs pu le vérifier pendant la réforme des retraites. Je pense qu'on ne s'est pas rendu compte qu'il y avait, au-delà de l'animosité, une aversion du monde politique."
Ca t'étonne vraiment ? Je vais te la faire simple mon coco. Tu as besoin d'une liste des promesses non tenues, de la crise bancaire que les banques ne paient pas mais par contre on leur file de quoi se renflouer alors qu'on n'a pas de sous pour augmenter un peu le RSA, des taxes qui grimpent tous les ans, du chômage qui grimpe et du pouvoir d'achat qui dégringole, des scandales à répétitions visant ton monde politique, de ton président chéri qui dit pas à ses ministres qui déconnent "Arrêtez, vous êtes au service de la France, c'est pas bien ce que vous faites comme parasitisme" mais "Arrêtez, ça choque notre électorat", et qui veut dépénaliser le droit des affaires alors qu'on est en crise à cause de quelques couillons spécialisés dans... quoi ? Indice : pas la charpenterie. Une politique que les classes défavorisées et moyennes pourront résumer en :
Dorsum nudum fero tui sceleris*.
"Le problème avec Sarkozy n'est pas son bilan politique sur l'ensemble de sa présidence, mais sa personnalité qui déplaît à bon nombre de personnes."
Ah. Le titre. A une large échelle, t'as peut-être pas complètement tort. Mais en ce qui me concerne, c'est carrément les deux. Et en particulier le corollaire du second qui est une cause du premier : son mépris absolu du petit peuple. Puis bilan politique, ça inclut bilan social, économique, ou pas ? Dans les deux cas, c'est raté en tout cas, crois-moi. Oui sa personnalité, que je trouve électoraliste, égoïste, menteuse, tricheuse, traîtresse, me déplaît. Carrément.
Il faut savoir que le président actuel reçoit aujourd'hui trois fois plus de courriers et cinq fois plus d'insultes que n'en recevait Jacques Chirac.
How surprising.
"J'ai reçu à la mairie le président des musulmans de Montfermeil, qui est venu m'expliquer ses difficultés. Dans la ville, il y a un lieu de culte qui peut contenir de 800 à 1 000 personnes, et il y a 12 000 musulmans. Donc, tout d'abord, les mosquées doivent pouvoir être modulaires. Ensuite, il a insisté sur le fait qu'il fallait lui faire confiance pour diriger la mosquée. Ce qui veut dire que, s'il y a des barbus, on ne leur donne pas la capacité de prêche et l'usage des locaux. Je pense qu'avec son explication, j'ai mieux compris un certain nombre de choses."
Celui qui a compris la troisième phrase, je lui dédie un autel. Quant à la cinquième et de ses barbus, je suis pas sûre que j'ai besoin qu'on m'explique en fait, ça pue la généralité à plein nez. Juste après :
"Par exemple, les Marocains n'aiment pas les Algériens ! Les Turcs ont une vision tout à fait différente de l'islam, les Africains aussi ! Ce n'est pas inutile que l'on ait un débat approfondi et que l'on ne soit pas simplement au niveau de l'anathème, si les gens ne veulent pas qu'il y ait, comme dans la rue Myrha ou à la Porte d'Aix, de prières publiques. Il faut qu'on se dise : « Ne pourrait-on pas avoir une vision intermédiaire ? »"
Si la première phrase est super moche, la seconde n'est pas con - même si encore grammaticalement pas terrible : les Turcs et les Africains ont une vision différente de l'islam de qui ? des Marocains et des Algériens ? Ces derniers ne sont pas africains, donc...
Sinon, effectivement, cette phrase pourrait expliquer le modulaire. Mais comment tu comptes t'y prendre en pratique pour ta vision intermédiaire, je m'interroge. Et je continue, vu qu'on n'ira pas plus loin. Du coup j'imagine -probablement bêtement, je suis pas du tout calée sur la ou les religion(s) musulmane(s) - les changements de décor dans la mosquée comme un théâtre, ou des cloisons entre différentes parties, et je rigole.
Question quand même : en dehors de l'Alsace et la Lorraine qui ont une histoire un peu particulière, j'ai l'impression de voir plus d'églises que de temples en France... Les différences intra-christianisme ça n'a pas autant d'importance donc ?
"Il y a quelques années, j'avais fait une proposition au Raincy que l'on applique d'ailleurs aujourd'hui. La synagogue de la ville est trop petite donc, pour Roch Hachana et Yom Kippour, nous mettons à disposition la salle des fêtes. Cela sera ma contribution au débat. Si on ne veut pas financer sur fonds publics, c'est-à-dire sur nos impôts, des lieux de culte musulmans et que l'on ne veut pas tolérer que des gens prient dans la rue parce que cela est choquant, il faut peut-être avoir la capacité, nous les maires, de dire : « On vous prête des locaux cinq jours durant l'année pendant vos fêtes religieuses. »"
Admettons. Mais la laïcité de l'Etat en prend un coup là. (Et les protestants ? Les bouddhistes, les hindouistes, les autres ? Again. Peut-être qu'ils aiment pas les églises non plus)
"Le voile intégral était quelque chose de choquant. On avait l'impression de croiser Belphégor au milieu du centre commercial ! Il y a 6 millions de musulmans et peut-être seulement 600 jeunes filles qui portent ce voile intégral. Comme nous avons travaillé pendant six mois sur la question et froncé les sourcils, on voit qu'il y en a aujourd'hui beaucoup moins."
OMG il compte ! Et à travers toute la France en plus ou une grande partie, vu les chiffres... Et les moins jeunes qui portent le voile on s'en tape ou ça n'existe pas ? Passons sur Belphégor, du meilleur goût qui soit...
"On constate également qu'il y avait un peu de tout sous ces voiles. Celle qui a des boutons, celle qui en a assez de se faire draguer… Il est bien également d'écouter celles qui sont le plus victime de ce communautarisme : les femmes, que hélas nous n'avons pas trop entendues sur ce problème !"
Ah non j'me suis trompée. OMG, il est devin ! Il sait quelles têtes se dissimulaient auparavant sous le voile ! Nan mais ça sort d'où, sérieusement ? Quant au poncif qui suit, tu pouvais pas en parler avant ? J'croyais que t'étais député...
"Il faut que les musulmans s'habituent à une règle de vie. Il y a une phrase de Ben Gourion que j'aime beaucoup dans le judaïsme qui dit : « Juif dans son foyer, citoyen dans sa cité ! » Cela résume ce que je souhaiterais pour les musulmans de ma circonscription. Ils doivent avoir la pratique religieuse qu'ils veulent mais, par contre, cette pratique religieuse ne doit pas entrer dans la sphère publique et être incompatible avec la laïcité."
D'où le prêt des salles des fêtes de la mairie, bien entendu. Beaux principes mais un chouïa contradictoire. Et ça serait bien que tu précises "pour les autres religions aussi", histoire de faire genre t'es égalitariste.
Le problème, c'est que, lorsqu'un élu de droite veut se rendre dans une cité pour dialoguer, pour ces jeunes-là, l'UMP est tout prêt du Front national, et cela rend le dialogue impossible. L'important en instaurant un tel débat sur l'islam, sur la laïcité, c'est d'éviter au mieux de créer des ghettos.
Alors ces jeunes-là, ils ont peut-être de bonnes raisons de penser ça, ça te dirait de leur demander et d'en débattre, t'as l'air de tellement les aimer ces débats. Quant aux ghettos... C'est sûr qu'en séparant les Marocains des Turcs, tu vas aider à ça. Une idée pour toi : occupe-toi des ghettos créés par notre société inégalitaire avant d'en faire porter le chapeau à la religion.
Si tu n'as pas eu ton boulot, ce n'est pas parce que tu t'appelles Abdel, c'est parce que tu es arrivé avec une casquette, une capuche sur la tête et que tu t'es pointé avec une heure et demie de retard.
Et bam pour la généralisation. C'est sûr, la discrimination à l'embauche, ça n'existe pas.
"J'ai l'impression que, dans ce débat sur la Tunisie, dire la vérité, c'est être exécuté."
Un petit délire de martyr pour faire genre, ça fait pas de mal.
"Il y a 300 000 Français qui partent en Tunisie chaque année pour les vacances et cela depuis vingt ans ! Sont-ils pour autant des pro Ben Ali ?"
Tout le monde ne prend pas l'avion privé d'un homme d'affaires proche du pouvoir. Et tout le monde n'a pas des responsabilités diplomatiques envers la France et l'extérieur non plus.
"Il faut sur toute chose avoir les yeux ouverts. Effectivement, on ne voyait pas tout le côté corruption du régime, mais pour le reste !"
Non, bien sûr, on n'en avait jamais entendu parler.
"Il ne faut pas oublier que la révolution dans le monde arabe est due à une policière municipale qui a pris l'étal d'un vendeur de tomates [Mohamed Bouazizi, ndlr] qui, plus fragile qu'un autre ou ayant atteint son point de rupture, s'est couvert d'essence et s'est immolé. Regardez aujourd'hui où nous en sommes !"
Au temps pour le respect envers un geste désespéré : même pas un nom, non non, pas d'importance, il était rien, juste un vendeur de tomates. Merci franchement pour cette belle leçon.
[A propos de la visite ultraprotocolée de Kadhafi] Je le dis en toute franchise, ce n'est pas la meilleure des pages du sarkozisme ! On ne s'est pas grandi en recevant ce dictateur malade dans notre pays ! Rama Yade avait d'ailleurs eu beaucoup de courage en prononçant des mots fermes à l'encontre de Kadhafi.
Ne pas défendre l'indéfendable. Encore un peu de réalisme chez celui-là. T'avais exprimé ton soutien à Rama à l'époque d'ailleurs, tu sais quand Sarko a voulu lui faire fermer sa gueule ? J'ai jamais remarqué, j'avoue, je l'ai sans doute raté...
Une interview vide avec quelques énormités, en clair, et qui montre bien qu'il ne comprend pas le petit peuple. Ce type me fait toujours vomir, en fait.
* Oui, des fois j'ai des envies de citation. J'apporte mon dos nu à tes crimes, dans O Fortuna, premier morceau de Carmina Burana.

samedi 26 février 2011

Choc d'adultes

L'an dernier, S., qui a mon âge ou à peine plus, s'est fiancée à celui qu'elle fréquentait depuis quelques mois.
Aujourd'hui, mon amie C. m'a invitée à ses fiançailles en mai.
Aujourd'hui encore, j'ai vu une autre de mes connaissances, pas beaucoup plus âgée, elle-même fiancée, dans des idées de PACS et de mariage.

Au-delà de tous les poncifs contente pour vous et tout (quoique sincères), je m'interroge.
Et moi ?

Facile en fait.

Je ne pourrais pas. Je suis tout, tout, sauf prête à ce genre de chose !
Et pourtant je suis avec Novio depuis plus longtemps que C. avec le sien...
Et je voyage davantage : être un minimum fixée me paraîtrait la première étape...

Quand je nous revois à l'internat avec C., il y a trois ans seulement à discuter de mecs, je ne nous reconnais pas. C'est le monde à l'envers.
Mais je comprends bien pour elle : je n'ai aucun doute sur le fait qu'elle a trouvé l'homme de sa vie. Et à notre amie L. : pareil, je l'espère, même si ça me paraît encore tôt pour le dire.

Mais moi, je vois tous ces gens qui se fiancent, qui se marient, qui se pacsent...
Je vois aussi ma mère et ma tante, dans mon enfance éternelles célibataires ou presque, commencer à refaire leur vie amoureuse au même moment...
Et moi je ne peux pas même envisager l'idée de fiançailles plus sérieusement que le peu nécessaire pour taquiner mon Novio encore plus frileux que moi à ce propos.

'Tain le choc.
Comment exprimer ça ?
Comme l'idée que mes amis ne sont plus les insouciants qu'on était il y a 4 ans ?
Que tant de monde, durant cette période, s'est maqué, s'est marié, a fait un enfant ?
Moi non plus je ne suis plus insouciante, mais pas grâce à des fiançailles. C'est plutôt le contraire qui m'a fait grandir. La rupture brutale, sans explications, par le seul homme dont j'ai vraiment cru qu'il serait l'homme de ma vie, celle qui te fait, sur le coup, croire qu'on t'a arraché ton âme. 4 ans dont deux et demi de relation avec un autre après les dégâts sont toujours là.

Et j'ai peur.
Parce que déjà à 22 ans, je commence à comprendre, certes à une autre échelle, ce que peut ressentir Dr. CaSo parfois.
Vous êtes si confiants mes amis, j'aimerais l'être comme vous.
Mais je ne sais pas si je peux encore.

(Mais je t'aime très très fort, Trys, ça n'y change rien, ne t'inquiète pas)

jeudi 24 février 2011

Deuxième année, deuxième édition

Un nouveau petit mot aujourd'hui.

Pour parler rapidement des Restos du Coeur et de leur opération Un blog, un article, dix repas. J'avais vu le mail dans ma boîte mais ça m'était sorti de la tête, merci au billet de Titch pour la piqûre de rappel. J'aime beaucoup l'histoire racontée d'ailleurs.

En réaction à son billet, un truc qui me plaît beaucoup pour l'apprentissage des légumes, c'est celui-là : limite je voudrais des enfants tout de suite pour l'expérimenter.

Sinon, ça fait bien écho à un billet que j'ai lu aujourd'hui, le billet en lui-même n'a que peu d'importance, ça concernait les OGM, ce qui a déclenché un débat dans les commentaires assez classique, mais selon un pro-OGM les OGM pourraient permettre de nourrir dix milliards de personnes.

Sur le coup ça m'a fait marrer.

Scoop les cocos : la production actuelle est suffisante pour nourrir la population actuelle. C'est pas parce qu'on produit pas assez que les gens ont faim. C'est notamment parce qu'on s'amuse avec le prix de leurs denrées.

J'aimerais rappeler aux dirigeants du monde un principe simple que tout le monde semble avoir oublié : l'économie devrait être au service du peuple, et pas le contraire. Nous vivons dans un monde où le peuple est au service de l'économie, qui est elle-même au service de quelques-uns. Et spéculer sur le prix du blé, ben ça va pas avec ce principe, c'est tout.

Un mot parce que ça a envie de sortir.
On est en crise, votre système globalisé, aseptisé, fondé sur le sable meuble que constituent les causes des variations de la Bourse de Paris, de Tokyo ou de Tombouctou (ah non, euh en Afrique ils sont pas assez entrés dans l'histoire pour avoir ça, j'avais oublié... haha, quand on voit les évènements actuels, on en reparlera de l'histoire...) risque de s'écrouler, un mot de trop d'un bonhomme un peu connu et hop le cours de bourse d'une entreprise chute de 10%, 25000 milliards de dollars de valeurs (ça me fait rire ce mot) se sont volatilisés en quelques semaines en 2008, bah oui ils reposaient sur du vent, et ça étonne encore ?
J'aimerais bien, vraiment bien. Que les entreprises se retirent de la Bourse et reviennent à l'investissement de base, normal, simple, qui marchait pas si mal, si ? Qu'elles le fassent toutes et rien ne survivra. Que la société tourne le dos à Wall Street une bonne fois pour toutes. Qu'il s'écroule, votre système qui asservit le peuple au lieu de le servir. On n'a pas besoin de lui. Qu'il s'écroule, on s'en relèvera, tous je l'espère, peut-être pas, mais toujours davantage que ceux qui vont tomber sous ses coups dans les décennies qui viennent.

Ceux-là, ils sont partout, et pas qu'en Afrique : ils sont aussi en France. Et vu qu'ils ont plein de soucis d'argent, ben notamment, ils ont faim.

Je n'ai que des mots pour vous aujourd'hui, pour mes courses à partager c'est compromis de l'étranger... Dix repas c'est peu de chose, mais mieux que rien... Participez les gens, autant que vous le pouvez !

Pot pourri

Bon, j'aime pas les petits posts donc je recycle le post d'hier pour en faire un pot pourri. Ca m'amusera et ça me défoulera.

Le post d'hier donc :

"Ben épilogue du post précédent... L'initiateur m'a contactée aujourd'hui. Oh la baffe.
Ca m'apprendra à la fermer tiens."
Et j'ai reconnecté mon compte sur ce forum pour la première fois depuis 2008, et j'ai absolument rien lu de récent mais relu que des trucs anciens qui m'ont fait piquer des rires monumentaux. La (je sais même pas si le pronom est le bon mais on va dire) grosse mythomane ultra-polymorphe qui se pointait avec une multiplication de comptes monstrueuse mais avait des constantes : une IP fixe déjà, mais aussi des tics de langage particulier, une certaine tendance à se gourer et répondre à des gens qui s'adressaient à un autre de ses avatars, à sortir n'importe quoi à la moindre contrariété jusqu'à se trahir, et à mettre des photos de mannequin dans ses profils et à habiter dans des lieux assez exotiques. Sans compter des horaires dignes d'un détenu. Un vrai cas. J'en ris encore.
Moins drôle, une fille que je supportais pas, qui a mes yeux était une vraie fouteuse de merde, une fichue manipulatrice, a bien continué de manipuler et s'est fait nommer modératrice. Quand je pense que déjà la femme et la fille d'un autre modo, super ancien plutôt sympa, sont de vraies furies qu'on traitait forcément avec indulgence... Décourageant... Si vous fuyez votre territoire, les gens, et le laissez aux mains des emmerdeurs, faut franchement oublier toute idée de reconquête par la suite, je vous le dis...
C'est terrifiant, ces vieux messages. J'ai l'impression de tenter de ressusciter des morts avec un pauvre Hallow*. Les avertis reconnaîtront la référence.

Sinon...

A treize-quatorze ans j'ai écrit une histoire qui bien évidemment m'effraie d'immaturité aujourd'hui. Mais il y avait de bonnes idées, et je voudrais la réécrire. Je lui ai trouvé un titre qui me plaît beaucoup, après des années de recherche, en écrivant un commentaire sur un blog. C'était si facile en fait...

Je voudrais être en 2006 à nouveau. J'ai haï cette année, enfin surtout au début, mais ce n'était pas si mal. Par la suite, 2007 a si bien commencé, mais n'a pas tardé à devenir une véritable descente aux enfers... C'est si bien d'avoir 18 ans quand tout va bien.

Je voudrais être au printemps 2006, préparer le bac et travailler à mon bureau en compagnie d'un bouquet de lilas dans ma chambre avec les rayons de soleil du soir. Aujourd'hui, cette chambre n'est plus chez moi.
Je n'ai plus vraiment de chez moi.
Et je commence très doucement à ne plus le supporter.

Ma ville est F-wording moche. Ca donne pas envie de sortir.

Il a neigé hier et ça a même pas tenu. Je ne supporte plus l'hiver. Aujourd'hui c'est le brouillard, le brouillard et la fumée sur ma ville. Il fait trop froid, et je suis trop seule pour vouloir vraiment sortir. Je veux passer l'été en Alsace, je veux sortir le soir dans ma ville, faire les petits restos que j'aime en terrasse, me balader dans les rues encore ensoleillées après le boulot, mon premier été avec mon Novio en trois ans, pour une fois...

J'ai créé un compte courant dans une banque dont je me sers jamais. Je sais pas ce qu'ils foutent de mon changement d'adresse postale et e-mail, j'ai l'impression qu'ils accusent jamais réception, du coup la dernière fois c'était engueulade cash par téléphone après deux mois d'agios because frais dont j'avais pas eu connaissance et qui n'avaient pas été calculés au budget. Et là on m'a téléphoné pour un sondage "c'est vous qui avez fermé votre compte ou c'est la banque qui l'a fait ?". Inquiétant, même si après que j'ai dit que j'étais pas au courant on m'a dit que ça devait être une erreur... Faut vraiment que je le ferme ce truc.

J'aimerais bien que ma cuisine chope un peu de couleur. Par exemple j'aurais bien collé une pincée de curry dans ma salade de midi pour un peu de peps. Ben j'ai pas de curry les cocos, ni rien du tout d'ailleurs, que dalle, zéro, parce que j'ai pas envie de racheter super cher ce que je possède déjà par pleins flacons à peine entamés à la maison**.

J'ai commandé des bouquins sur Amazon pour qu'ils arrivent chez mon chéri (pas pratique ici) avant sa visite. Raté, arrivés trop tard. Mes polars devront attendre. Je te fais parvenir un autre colis en attendant mon amour ?

Mon projet de stage part dans tous les sens et je ne sais plus où je vais. J'aurais bien écrit toute une tartine mais auto-censure, déclaration de confidentialité et devoir tacite de réserve de stagiaire oblige. (Pénible)

En mars je vais à Paris. Petit tour prévu au Musée d'Orsay. Vivement.

Et je voudrais des lilas pour ma fenêtre avec un peu de soleil.

Voilà.

*J'aime pas la traduction française.
** Si Novio décide de se faire une soupe de carottes aux herbes de Provence, j'en rachèterai de celle-là par contre.

lundi 21 février 2011

Anciens

Comme la précédente, cette note est un exutoire, écrite samedi 19 février initialement mais publiée seulement aujourd'hui. J'en ai besoin, franchement.

Il y a quelques années je fréquentais un forum Internet (sous un autre pseudo) que j'aimais beaucoup, incluant plein de gens avec qui j'avais beaucoup d'affinités et je m'entendais bien. C'était sympa, un petit coin de paix au milieu d'une vie lycéenne assez tourmentée à l'époque.

J'ai été nommée modératrice de ce forum juste avant de commencer mes études supérieures, et j'y ai rencontré mon ancien copain.

Puis des évènements déplaisants ont commencé à s'enchaîner très rapidement :
- un propos maladroit, une fille susceptible qui lui a donné des proportions énormes, et des bannissements sans explications de personnes populaires et appréciées, fait par les admins sans même en parler aux modérateurs qui resteront dans l'incompréhension et la méconnaissance des faits,
- un mec sympathique à tout le monde qui a brutalement commencé à déconner et mépriser toutes les règles communes, ce qui a mené à son bannissement et au départ de certains de ses amis (plus sympas, eux) qui ne se rendaient pas compte à quel point il était devenu insupportable de toute évidence,
- en règle générale, une forte dégradation de l'ambiance sur le jeu de culture générale auquel le forum était lié, due aux ayatollahs de la culture générale qui traquaient partout la tricherie, les personnes multiples derrière l'écran : eh oui, quand les lots en jeu sont réels, ça peut vite mal finir !
- ma rupture avec mon copain, qui s'est fait nommer modo aussi à cette époque et a commencé à prendre une place dans l'équipe qui m'a un peu éloignée,
- puis mon modo préféré, le mec que j'admirais le plus, qui commence à discuter une décision de l'administration (la censure d'un nom banni, ça allait loin !), qui se fait insulter comme plâtre par l'admin, qui renonce à la modération (mon ex a pris sa place en fait) et s'en va, ce qui m'a beaucoup plus éloignée (je blâme franchement les admins pour leur comportement, sachez-le si vous me lisez),
- et mes amis, de plus en plus critiques, qui viennent de moins en moins, et d'autres viennent avec qui je ne m'entends pas si bien, et tout change...

J'ai ainsi progressivement disparu de la scène. Je garde contact avec ceux qui m'étaient les plus proches, même si beaucoup d'autres ont mon adresse Messenger mais ne l'utilisent pas.

C'est également sur ce forum que j'ai rencontré mon copain actuel, mais beaucoup plus indirectement. J'avais disparu de la circulation depuis longtemps à l'époque. Mais il avait mon adresse Messenger comme beaucoup d'autres forumeurs, et est venu discuter un jour où je revenais sur Messenger après une longue période d'absence, due aux concours de fin de classes préparatoires. Et one thing led to another.

Le forum existe toujours, y a pas de raison. De nouvelles personnes sont arrivées, y ont pris place, et aujourd'hui je n'y serais plus du tout chez moi. En ce qui concerne Novio*, son ex qu'il y avait amenée a fini par y prendre une place plus importante que lui et il s'en est senti un peu chassé.

Ce qui ne l'empêche pas d'aller rôder de temps en temps, alors que moi, comme je l'ai déjà dit et répété, je ne veux pas en entendre parler de ses incursions. Ce qui ne l'a pas empêché de me raconter (non sans imprécisions), tout à l'heure donc, qu'il y était allé, et qu'un ancien plus ou moins toujours présent s'était démené pour rassembler les anciens pour un évènement quelconque.

Je sais pas ce qui m'a blessée le plus : le contact, comme à chaque fois, avec une époque aujourd'hui disparue, ou le fait que le mec qui organisait ça ne m'ait même pas contactée alors qu'il aurait pu le faire, ni Novio d'ailleurs. Merci ! Je comptais donc si peu pour eux ?

Eh bien voilà qui motive encore plus à couper les ponts et tourner la page...

Finalement, merci pour la douche froide. Mais ça ne change pas ce que je disais auparavant : si tu vas rôder là-dedans, tu gardes ça pour toi : pour mémoire, deuxième sujet dont je ne veux pas qu'on me parle (le troisième, tu le connais aussi...)

* Je trouve le mot espagnol tellement joli et tellement juste ! Et je me demande depuis longtemps comment appeler mon petit ami sur ce blog (bon, je pourrais carrément dire Tryskel, vu qu'il commente ici, mais c'est pas rigolo) Je crois que Novio, je vais le garder...

dimanche 20 février 2011

Les collectionneurs...

[Billet commencé il y a longtemps suite à je sais plus quoi qui a dû m'agacer à ce propos, terminé aujourd'hui pour cause de "pas envie de me faire la cuisine pour la semaine". Bon là va falloir s'y mettre. Ah oui, avertissement pour un certain lecteur à qui le sujet parlera bien ; je te vois à l'avance gonfler comme un gros ballon en lisant ça, donc je te conseille pas la lecture en fait : c'est à tes risques et périls. Bien, maintenant que je me suis dégagée de toute responsabilité face à un accident cardiaque :]

Donc, les collectionneurs...

... c'est des pénibles.

A toutes les échelles :

Des adeptes des collections privées prêts à tout pour posséder n'importe quel artefact rare. Ce qui m'énerve le plus, c'est les tableaux de maîtres. Je trouve ça d'un égoïsme sans bornes envers la culture et le reste du monde. Vaut aussi pour tout objet d'art visuel en général, et sûrement pas mal d'autres choses auxquelles je ne pense pas.

Jusqu'à des collections moins grandioses, encore plus privées, mais qui peuvent représenter un gros problème domestique.... Là ça peut être très varié...

On va partir sur un thème que je connais bien : les jeux vidéo*. Donc ces gens qui veulent tous les jeux vidéo possibles et imaginables.
Imaginons que je m'adresse à l'un d'eux. Honnêtement :
- tu as dû terminer, soyons optimistes, quelque 40% de la totalité de ta collection. OK j'ai pas lu tous mes livres, mais j'ai quand même lu plus de 90% de ma bibliothèque à caractère non documentaire. Les 60% restants devraient pouvoir t'occuper 20 ans, c'est matériellement pas la peine de réapprovisionner. Mais bon, tu veux pas louper les perles, ça, passe encore.
- et pourtant, tu veux toujours dépenser tes sous pour Final Fantasy XIII alors que tu dis que c'est une daube.
A ce stade normalement, je me fais opposer comme réponse "gnnnnnnn c'est une passion tu comprends pas"**.

Ça... Effectivement.
A mes yeux la collectionnite est une sacrée névrose.

Et encore les JV en tant que tels c'est rien, ce sont encore des produits culturels (et oui, je réagirais pareil pour les films et les livres***, et pourtant le temps passé sur ceux-là est franchement moins long, donc c'est plus justifié d'en avoir plus !), mais certains produits dérivés du merchandizing des éditions collector****, ces petites saloperies de petites statuettes le plus souvent super moches, fabriquées à un coût de revient de 10 centimes***** et vendues 20 euros les deux sans honte. Ne parlons pas des T-shirts qui ne survivront pas le temps d'un lavage en machine. Je classe dans la même catégorie les collectionneurs de coquillages, timbres (enfin les timbres ça se range dans des albums c'est moins pire), pièces de monnaies du XVIIe siècle envitrinées, que sais-je. Moi pour qui la mobilité aisée****** de ma coquille d'escargot est un point crucial, déjà là, ça fait un boulet au pied. Et dans ce cas précis, une pénibilité au niveau des zones qui t'empêche de sortir d'Europe.

Pour résumer la collectionnite est :
- encombrante,
- super coûteuse,
- super énervante pour le collectionneur dès qu'il trouve pas un truc qu'il veut ou qu'un meilleur enchérisseur le lui a fauché sur e-bay,
- super énervante pour ceux qui vivent avec (honnêtement, rentrer dans chaque boutique de JV, fouiller en détail chaque rayon, et ce à chaque sortie jusque et y compris les rayons dédiés des grandes surfaces pour les courses alimentaires, le sentiment de perte de temps, c'est... waou),
- et générateur de satisfactions que je ne comprends pas (à chaque fois je pense à Gollum et son précieux...)

Ceci dit, l'honnêteté m'oblige à reconnaître que je collectionne un peu :
- les livres : quelqu'un avec ma logique devrait préférer la bibliothèque, mais j'aime trop relire ce qui m'a plu, ce qui rend cette solution contraignante.
- les CD parce que j'ai beau approuver la dématérialisation, je la trouve insatisfaisante jusque là. Pas forcément achetés, mais en gros, le seul moyen simple que j'ai trouvé jusque là pour casser les protections I-Tunes/FNAC/quesaisje, c'est de graver, et de renumériser. Avec les RW on limite les dégâts ceci dit, mais j'achète plus souvent des CD que du téléchargé de toutes façons.
- le matériel de cuisine, parce que j'adore faire tout et n'importe quoi.
- des porte-clés représentatifs d'un lieu où je suis allée ou où j'ai vécu. Ceci dit ma collection est loin d'être complète, je n'ai plus rien depuis Toronto 2009, et il y a plus de trous que d'éléments présents...

Mais rien de tout ça n'est vraiment encombrant, ni cher, ni surtout névrotique. Je vais pas me rendre malheureuse de ne pas posséder un objet quelconque, et aucune de mes collections ne justifierait de fouiller, fouiller, fouiller dans l'espoir de trouver la perle rare.

Un grand mystère pour moi, la collectionnite, vraiment.

* Faisons déjà une ardente prière pour ne pas se tromper sur l'orthographe de l'expression déjà.

** Si je la vois dans les comm's, je classe en Spam, vous êtes prévenus.

*** Oui parce qu'en plus avec les JV il est absolument indispensable de s'énerver contre la conspiration médiatique consistant à présenter le JV comme (même potentielle) source de violence. En gros : "Et les films violents, les livres violents, non c'est pas possible, on parle QUE des jeux vidéo ? si, les films violents aussi, mais on reproche à personne de regarder des DVD alors qu'on lui reprochera de jouer". Je ne prétends pas trancher le débat, au contraire, j'en ai tellement plus que marre de ces diatribes (dans les deux sens) que c'est un des trois sujets à ne plus aborder avec moi. C'est sans issue.

**** Une fois "on" m'a offert un jeu en édition collector, vous savez ces boîtes super chères, souvent en édition limitée donc encore plus chères, avec des gadgets à la con dedans. Le jeu merci, cool (mais toujours pas entamé depuis 2008), mais le reste, intérêt plus que modéré. J'ai voulu recycler la boîte contenant le tout en conteneur de mes JV à moi, dont le nombre ne comporte qu'un chiffre. C'était un peu trop petit, j'ai déchiré le coin de la boîte. Je me suis fait réprimander pour ce qui est à mes yeux une simple boîte en carton imprimé (et coco, l'impression, c'est pas comme si elle était unique, c'est exactement la même sur la boîte du jeu).

***** De yuan, le plus souvent.

****** Pas motorisée et pas assez de musculature pour des transports faciles restent des bémols à corriger à ce niveau, je le concède.


----EDIT---

Et pourquoi Blogger ne prend plus en compte mes demandes de mise en forme (couleur et police) SVP ?????

jeudi 10 février 2011

Mercredis maudits

Je commence à croire qu'il y a une mauvaise étoile sur les mercredis de février 2011. On en est à deux qui ont été de bonnes galères.

Mercredi 2 février, après une journée vaguement neigeuse humide, la nuit la température tombe d'un coup et le lendemain matin, patinoire. Et quand je dis patinoire, je n'exagère pas, au contraire le mot est faible.
Mon collègue G. qui vient me chercher habituellement téléphone. Il est coincé, route trop dangereuse, il ne passe pas par chez moi, OK je viens à pied.
Heu...
A pied ?
Avec mes godasses, unique paire emmenée en Belgique, qui glissent déjà sur du pavé normal ?
Pour un trajet que je fais habituellement en 30 min, j'ai vécu 1h15 de pure angoisse - spéciale dédicace à G., ta côte "montée à 4 pattes" c'était du pipi de chat comparé à la rue descendante dont je venais de sortir... nan mais franchement elle était gravillonnée, pleine de feuilles mortes jamais enlevées, trop facile ! - et deux chutes dont une douloureuse dans la rue descendante que je viens de mentionner. Je suis arrivée dans un état d'hystérie probablement assez comique vu de l'extérieur, et j'ai mis la journée à me calmer. Beaucoup de bleus et un pétage de dos (2 jours d'arrêt de travail) à déplorer parmi les collègues.

Mercredi 9 février, cette fois OK il fait super beau mais un ptit peu frais. Je travaille assez tard, notamment à cause des papiers envoyés à la compta que je dois remplir sauf que j'ai rien compris à ce qu'ils demandent, et à 17h30, en rentrant, je dois dire que je m'attendais pas à tomber sur mon coloc, devant la maison, "j'ai oublié mes clés à l'intérieur". Admettons, je sors mes clés à moi. Pour découvrir, en n'arrivant pas à tourner, que par "à l'intérieur" il fallait comprendre "dans la serrure".
Je vous passerai les détails. Sachez qu'on a pété la serrure pour rentrer, qu'on a continué ensuite à la péter entièrement pour la remplacer (on a un voisin qui possède des serrures à installer, dingue). J'ai vu passer avec terreur l'idée de passer la soirée à percer pour vaincre la serrure, en vain heureusement, vu que c'est quand on a commencé à l'envisager qu'elle a cédé. J'ai pu vaquer à ma cuisine à bento quotidienne trois heures plus tard qu'à l'habitude (20h45), et découvert que des fettucini pouvaient griller sans cuire au fond une casserole contenant pourtant de l'eau, et qu'une sauce improvisée à base de chorizo et d'ail pouvait vraiment avoir une odeur de vomi. Et que du pain pouvait être acheté le samedi, impec le mardi... immangeable le mercredi.

OK j'ai compris.

Mercredi 16 février, je ne sors pas de mon lit.

Mais mon chéri arrive demain, ça console de tout, ça...

samedi 5 février 2011

"Faut dire qu'on était samedi soir..."


Non, je me suis pas (encore) enfilé douze bières (si vous ne connaissez pas ce fabuleux pamphlet, hésitez pas et écoutez bien le dernier couplet en particulier), et pourtant j'aurais des excuses vu que je suis seule, que je m'ennuie et qu'il fait moche ; et oui, j'ai allumé la télévision, pour la première fois depuis déjà pas mal de temps.

Je passerai sur la consternation qu'on appelle journal télévisé, on peut pas toujours râler. Puis j'ai autre chose à raconter.

Faut dire également que cet après-midi, pour d'obscures raisons d'attente à occuper, j'avais déjà allumé la télé dans la journée.

J'ai eu beaucoup de déceptions avec la télé, y a plus grand-chose à sauver ces dernières années : ce qu'est devenu Un Dîner Presque Parfait, je trouve que c'est moins bien que la première année (franchement celui qui a eu l'idée de l'animation obligatoire dans cette émission, faut le virer, ça fait tellement cheveu sur la soupe (justement)), ou même du non-culinaire comme On a tout essayé, en 2001 c'était bien, en 2006 ça avait pris un aspect people assez pénible.

Aujourd'hui, entre chais plus quoi sur TF1 et le rugby sur la 2 et je sais plus quoi ailleurs, j'ai fini par allumer cette chaîne qui s'appelle apparemment PlugRTL et qui diffusait la deuxième saison de TopChef, passant actuellement en France sur M6 pas diffusé ici.

J'avoue, franchement pas trop mal. Le concept est un concours de cuisiniers professionnels qui veulent donc remporter, à la suite d'un certain nombre d'épreuves culinaires, un titre de Chef très coté apparemment, et 100 000 euros.

Je suis arrivée au cours de la partie où les candidats étaient répartis par binômes et étaient censés "revisiter" un plat traditionnel. C'était plutôt pas mal mais trop emmêlé, le temps de comprendre qui faisait quoi j'ai rien suivi aux recettes.
Le jury comportait quatre membres, quatre chefs que je ne connaissais pas tous. Chaque binôme se voyant classé le moins aimé par au moins un membre devait passer une épreuve de rattrapage. Ces personnes ont dû préparer, individuellement cette fois, un plat à base de poisson. Dix minutes pour se servir dans le garde-manger, soixante pour la préparation et le service.

Du coup ce soir, je lâche sur le journal et je revois l'émission sur Internet en entier (elle dure plus de trois heures). Ca me plaît vraiment pas mal, mais ça va si vite, on a quand même du mal à saisir ce qu'ils font, leurs astuces, et ça c'est très, très dommage... Mais l'émission est déjà si longue...
Au final, faut réécouter la présentation des recettes pour en tirer des idées. Délicat.

A voir par la suite, ce n'est que le début aujourd'hui. Verdict actuel, bien, mais trop de monde, trop vite, trop difficile à suivre. Y a un fabuleux potentiel de présentation d'appareils, de méthodes, de trucs de bidules... à peine exploité. Franchement dommage.

Les astuces que j'ai vues quand même, pour une fois mon blog fera blog-notes :
- la confiture minute : faire un caramel (eau + sucre), rajouter les fruits, laisser bouillir.
- la tuile de chips : écraser la chips, battre avec un blanc d'oeuf, étaler assez fin sur la plaque, cuire au four.
- déco sucrée : faire fondre des bonbons, laisser refroidir, étirer en filaments
- "cromesquis" : du riz fourré avec une préparation de légumes dans ce cas. Au début ça m'a fait un peu penser à des makis, mais plus... européen, et cuit à la fin. En gros tu poses un ruban de riz sur du film alimentaire, un filet de garniture dessus (moins large) avec une poche à douille dans leur cas, tu roules, tu panes et tu fais frire.
- met un peu de beurre entre son papier sulfurisé et la plaque du four pour éviter des problèmes de collage. A voir en ce qui me concerne, vu que le papier sulfurisé est quasi un étranger dans ma cuisine.
- fourrer du poisson au jambon (du vrai jambon, pas des tranches de commerce, attation) pour lui donner un petit goût fumé.
- blanchir les brocolis dans peu d'eau et les plonger dans l'eau glacée pour "fixer la chlorophylle".

Voilà. J'y ai passé la soirée, et c'était pas une mauvaise soirée. Trop de vent pour vraiment sortir aujourd'hui de toute façon...

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Bonus de la recette la plus loufoque trouvée dans un (de mes) bouquins :


Je vous jure qu'à ce moment-là je savais même pas que l'oursin ça se mangeait.
What's up ? La cuisine tendance (A.C. Fichaux, J. Odouard) que ça s'appelle, trouvé dans un magasin Leclerc. Avec une couverture rose pétard, bien voyante.
Y a des trucs pas cons, en général c'est un peu compliqué et avec des ingrédients bizarres, mais on peut sûrement en sortir des trucs.