mercredi 24 février 2010

Les risques du métier

Je parlais l'autre jour de mon stage laboratoire. Vu qu'aujourd'hui ça a été carrément le bêtisier on va essayer d'en tirer quelque chose de positif : une petite note.

1) 9h : Avoir mal fixé la veille un tuyau à ta verrerie à cinquante centimètres au-dessus de ta tête. Sachant qu'à l'autre bout tu as le robinet ouvert, quand le tuyau saute de son support, effet mouillé garanti.

2) 12h30, le point d'orgue vient avec le zénith, c'est assez logique au fond : tu rentres de bouffer, tu te redemandes quand tu peux sortir tes trois tubes scellés de l'étuve. Et là elle se charge de te répondre elle-même par un

BOUM

retentissant.

Et une jolie fumée qui sort là-derrière.
Et l'invraisemblable PUANTEUR d'un acide (le plus puant de ma connaissance, et pourtant j'ai un cursus en chimie organique qui relègue tout relent humain ou animal à une simple plaisanterie, soyez-en certains) enfermé là-dedans qui vient te titiller les narines. Sortez les fringues, fermez les portes, ouvrez très grand les fenêtres.
Trop bien.

Genre 45 mn plus tard, tu peux rentrer. Et admirer la plus fine poussière de verre que t'aies jamais vue, unique reliquats d'un bécher (pour les profanes, c'est le nom du seau en verre de base, vaguement gradué, de la taille d'un verre ordinaire dans ce cas) et de trois tubes à essais, le tout tâché d'un truc noir collant.

Non mais le chaleureux moment de solitude ressenti face au carnage et à tes camarades qui se pincent le nez, c'est... particulier.

3) 15 h : Ah, le petit raccord qui tenait tout seul au gros tube que tu tiens, il tient plus tout seul une fois l'ensemble à la verticale. Oublier la gravité, c'est MAL.

4) 16h : Bon là faut être un peu initié (évaporation de solvant sous vide, bla et bla), mais bon, le ballon qui freeze d'un coup dans tes mains parce que t'as eu la flemme de le maintenir au chaud avec le sèche-cheveux, ça surprend toujours. Le givre dessus par 24°C inside, c'est toujours étrange.

Bonne journée, à n'en pas douter !

Bonus track du surlendemain : (copyright a n g e l, scuse mais l'expression est idéale ici)
Pour aller bosser le jeudi aprem, j'ai deux bus à prendre qu'on va appeler Y et X. Et pour en revenir également, logique. Ca fait genre trois mois que j'y vais tous les jeudis, j'ai l'habitude.
Au changement, je reste à l'arrêt A du même nom mais je change de sens (je dois traverser la rivière à cet endroit, trop pratique).
Hier soir, 19h15 à l'arrêt A2 en attendant Y, j'avais déjà 11h de boulot dans les pattes, et j'envoie un SMS à mon chéri pour dire "j'arrive, je suis dans le X, fais chauffer la bouffe g les crocs".
Genre 5mn plus tard ah c'est bizarre cette route mais je suis où là c'est quoi le prochain arrêt ah mais mais mais nooooon...
Je suis remontée dans X et je retournais bosser.
Je l'ai même pas entendu rire au téléphone. Il paraît qu'il pleurait.
Moi aussi je me suis sentie con là quand même.
Personne d'autre s'est jamais senti aussi seul en se trompant de train/bus/métro ?

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