mardi 2 novembre 2010

Weltmeisterschaft 2010

On joue avec sa tête au rugby. et pour concrétiser au rugby, il faut coopérer. Tout le contraire du foot.

Je me permets de citer cette phrase issue du commentaire 30 de cette note, parce qu'elle m'inspire pour écrire ce soir.

Parce que j'ai pu constater que ce n'est pas vrai.

Du moins pour le foot.

Au départ, je suis loin d'en être une fan.

Pourtant, j'ai suivi avec intérêt la Coupe du Monde cette année, à la grande surprise sinon au grand désespoir de mon entourage masculin. J'avais bien aimé les derniers matchs de 2006, que j'avais regardés avec mon père à l'époque. Je ne joue pas au foot, et je ne regarde pas la ligue des champions ni aucune compétition de ce genre. J'ai - sans doute bêtement - l'impression que la sélection des joueurs des équipes nationales est quand même plus juste que pour des équipes comme le Bayern de Munich, l'Olympique Lyonnais ou le Manchester United. Il ne s'agit pas de les acheter, de se vendre au plus offrant, mais de représenter son pays, ce qui est - un peu - mieux à mes yeux.

Faut bien dire que cette année, les derniers matchs étaient vraiment pas terribles. La finale a été émaillée de fautes plus que de buts, par exemple... On ne parlera pas* d'une France pitoyable, c'est le mot. Je n'ai pas le crédo de soutenir mon pays en général, plutôt de souhaiter la victoire de ceux que je considère les meilleurs, et je regrette beaucoup la défaite de l'Allemagne en demi-finale : le pari du sélectionneur était plutôt audacieux avec son équipe jeune, sans cadors trentenaires, ils jouaient bien ensemble, et ont fini sur le podium sans gagner pour la n-ième année consécutive, avec n je ne sais pas combien mais au moins 3.

Dans l'ensemble, cette Coupe du Monde a été surprenante sur bien des points. Wikipédia les cite bien dans son intro, je reprends bêtement :

Cette Coupe du monde a été le théâtre de nombreuses premières, notamment l’élimination de l'Italie et de la France, finalistes de l’édition précédente, dès le premier tour. De plus, l'Afrique du Sud est devenu le premier pays organisateur de la Coupe du monde qui ne se qualifie pas à l’issue des phases de poules. C’est également la première fois qu’un pays européen gagne en dehors de son continent. En outre, le vainqueur est inédit, puisque l'Espagne n’avait jamais remporté de Coupe du monde jusqu’à cette édition. La finale en elle-même est aussi une rencontre inédite, puisque l’Espagne et les Pays-Bas ne s’étaient jamais rencontrés en Coupe du monde. Enfin, c’est également la première fois que l’équipe victorieuse a perdu son premier match.

C'était également la première fois que l'Espagne arrivait en finale (et leur premier match a été perdu contre la Suisse, éliminée par la suite). Ca devait être la 4e pour les Pays-Bas, et ils n'ont jamais gagné. Ce qui explique sûrement toute cette rage et toutes ces fautes pendant le match.

Les deux matchs qui m'ont le plus marquée sont probablement passés relativement inaperçus auprès du grand public.

Pour le premier, c'est tout le match qui m'avait marquée. Un simple match de poule, groupe E. Japon versus Danemark. Je n'ai pas du tout l'intention de refaire un commentaire du match, mais c'était frappant sur le terrain, voir jouer les Japonais était impressionnant. Une équipe vraiment soudée. Je me souviens en particulier du moment où Keisuke Honda aurait pu tenter de marquer avec une probabilité raisonnable de succès, mais non, il a passé au joueur à sa gauche qui avait plus de chance, ce qui a surpris le gardien par ailleurs, et l'autre a marqué et récolté la gloire du but. Les commentateurs avaient bien souligné que personne dans l'équipe de France (enfin l'équipe, comme a dit un ami, "en France on a pas une équipe sur le terrain, on a juste onze joueurs") n'aurait fait un truc pareil, et je suis d'accord avec eux...

Le second, c'est l'illustration pure et simple de l'exagération des pseudo-blessures pour obtenir une faute de la part de l'arbitre. Un match de poule toujours, Brésil-Côte d'Ivoire. Vers la fin du match, un des Ivoiriens, Keita, s'est précipité vers un de ses adversaires brésiliens, un pilier de l'équipe, qui ne l'a pas vu venir et a fait un mouvement qui lui a flanqué un coup de coude qui n'avait pas l'air bien méchant à la poitrine. Là-dessus, l'Ivoirien s'écroule en se tenant... la tête. Et en se roulant par terre. Exclusion du Brésilien qui avait déjà un jaune.
Un des multiples points qui a fait que cette Coupe a été, outre le théâtre de nombreuses premières, sans doute une de celles qui a suscité le plus de controverses et d'appels à l'arbitrage électronique (plébiscité depuis longtemps mais toujours refusé par la FIFA pour des raisons diverses et variées, et aussi discutables).

Alors certes, le foot c'est le royaume de l'argent.
Certes, cette Coupe du Monde c'est le royaume du fric, beaucoup plus d'ailleurs pour la Fifa que pour le pays d'accueil (la flemme de vous mettre un lien ce soir, on verra demain), une Fifa d'ailleurs soupçonnée de corruption à de hauts niveaux (pareil).
Certes, du supporter de stade parfois violent au supporteur de TV qui gueule à chaque but et fait la fête à chaque victoire sans se soucier du bébé qui dort à côté, les spectateurs ne sont pas tous honorables (ni tous déshonorables, hein, je précise tout de suite, je cite juste ce que j'ai entendu, ce qu'on raconte dans les milieux anti).
Mais de tout ça le foot n'est que le décor.
Et même pour ceux qui a priori ne s'y intéressent pas, un simple match en lui-même, ça peut vraiment être bien à voir.
Bref, je suis bien contente d'avoir tenté le coup malgré l'influence des anti-footeux autour de moi.

*La prétérition, c'est vraiment un tic de langage chez moi, je crois.

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