samedi 26 février 2011

Choc d'adultes

L'an dernier, S., qui a mon âge ou à peine plus, s'est fiancée à celui qu'elle fréquentait depuis quelques mois.
Aujourd'hui, mon amie C. m'a invitée à ses fiançailles en mai.
Aujourd'hui encore, j'ai vu une autre de mes connaissances, pas beaucoup plus âgée, elle-même fiancée, dans des idées de PACS et de mariage.

Au-delà de tous les poncifs contente pour vous et tout (quoique sincères), je m'interroge.
Et moi ?

Facile en fait.

Je ne pourrais pas. Je suis tout, tout, sauf prête à ce genre de chose !
Et pourtant je suis avec Novio depuis plus longtemps que C. avec le sien...
Et je voyage davantage : être un minimum fixée me paraîtrait la première étape...

Quand je nous revois à l'internat avec C., il y a trois ans seulement à discuter de mecs, je ne nous reconnais pas. C'est le monde à l'envers.
Mais je comprends bien pour elle : je n'ai aucun doute sur le fait qu'elle a trouvé l'homme de sa vie. Et à notre amie L. : pareil, je l'espère, même si ça me paraît encore tôt pour le dire.

Mais moi, je vois tous ces gens qui se fiancent, qui se marient, qui se pacsent...
Je vois aussi ma mère et ma tante, dans mon enfance éternelles célibataires ou presque, commencer à refaire leur vie amoureuse au même moment...
Et moi je ne peux pas même envisager l'idée de fiançailles plus sérieusement que le peu nécessaire pour taquiner mon Novio encore plus frileux que moi à ce propos.

'Tain le choc.
Comment exprimer ça ?
Comme l'idée que mes amis ne sont plus les insouciants qu'on était il y a 4 ans ?
Que tant de monde, durant cette période, s'est maqué, s'est marié, a fait un enfant ?
Moi non plus je ne suis plus insouciante, mais pas grâce à des fiançailles. C'est plutôt le contraire qui m'a fait grandir. La rupture brutale, sans explications, par le seul homme dont j'ai vraiment cru qu'il serait l'homme de ma vie, celle qui te fait, sur le coup, croire qu'on t'a arraché ton âme. 4 ans dont deux et demi de relation avec un autre après les dégâts sont toujours là.

Et j'ai peur.
Parce que déjà à 22 ans, je commence à comprendre, certes à une autre échelle, ce que peut ressentir Dr. CaSo parfois.
Vous êtes si confiants mes amis, j'aimerais l'être comme vous.
Mais je ne sais pas si je peux encore.

(Mais je t'aime très très fort, Trys, ça n'y change rien, ne t'inquiète pas)

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