samedi 24 avril 2010

Seer craque

Hortefeux demande qu'un polygame soit déchu de sa nationalité française.

Les bras et la mâchoire m'en sont tombés. Admirable de mépris de la loi française. Remarquable de démagogie. ben oui, vous aurez sûrement noté le caractère auvergnat du polygame, c'est d'actualité.

Je préfère me taire, sinon j'en ferai des tartines, et les faits parlent d'eux-mêmes. Ca me rappelle l'idée d'interdire de passer le permis aux brûleurs de voitures, mais en bien plus dangereusement débile.

J'ai honte.

jeudi 22 avril 2010

18 avril 1995

Titcheur m'a inspiré ce billet avec son article remontant 15 ans en arrière...

Personnellement, je ne me souviens pas de cette date précise, contrairement à d'autres , toutes ultérieures : le 23 octobre 2000, le 15 octobre 2001, le 26 octobre 2006, le 3 mars et le 26 avril 2007, le 12 août 2008... La plupart du temps je n'arrive pas à mettre une date sur un événement un peu lointain, sauf quelques-uns très très précis... Ça me rappelle un article dans le National Geographic sur la mémoire, où ils parlaient d'une femme avec une mémoire exceptionnelle, que son entourage surnommait Rain Man... A l'époque j'avais beaucoup de la Rain Woman aussi, ce qui est difficile à croire aujourd'hui vu la tête de linotte que je suis devenue.

Ceci dit, il ne devrait pas être trop malaisé de faire une reconstitution. Mardi 18 avril 1995... Six ans et presque neuf mois depuis ma naissance. J'habite à la campagne seule avec ma mère prof d'histoire, ma famille proche à cette époque se limite à elle, ses parents, et sa sœur et ma cousine, fille unique de même. Je ne voyais mon père qu'occasionnellement, et sûrement pas un 18 avril. A l'époque, mon petit monde se réduisait aux deux villages, celui où j'habitais et le jumeau où vivaient mes grands-parents, et rien que le collège de ma mère, à treize kilomètres, m'aurait semblé un autre monde.

6 ans. Année du CP. Je vais à l'école de mon village. Je n'y ai pas vraiment d'amis proches, mais je m'entends assez bien avec les gens quand même. Je me rappelle bien de l'instit, Mme S. J'en ai un bon souvenir, relativement à la maternelle et l'instit (Evelyne de son prénom, je me rappelle bien de sa queue de cheval brune mais pas de sa tête) que je détestais, et dont j'ai su plus tard qu'elle voulait me faire faire des tests psycho parce que je préférais lire à jouer et dessiner, et moi-même j'ai été assez souvent malade pendant cette période pour compenser une douzaine d'années... Je suis un peu l'intello : je savais déjà lire et compter avant d'y arriver... Encore là ça va je ne porte pas encore mes lunettes... Je suis la petite également, je n'ai jamais été grande. On est très peu, genre 8-9 élèves, on se connaît tous.

Est-ce la période où j'ai chopé la varicelle ? Possible, car c'était cette année-là déjà, mais ça me paraît tard. J'ai encore un instantané très précis dans ma tête de cette époque : dix ou onze heures du matin, je suis genre au 2e ou 3e rang sur la gauche de la moitié CP de la classe (à droite de la salle, à gauche il y avait les CE1) et je regarde vers le bureau, un peu à ma droite. Il y a du soleil, la fenêtre forme des raies lumineuses sur certaines tables. La table devant le bureau, sur mon regard, est vide. La fille, C., est malade.
Je crois qu'elle a la varicelle.
J'ai contaminé ma tante et sa fille.

(D'ailleurs, à l'instant, là, tilt : la fenêtre par laquelle arrive le soleil dans mon souvenir... est orientée au nord ! Rien pour refléter en face, c'était en pleine campagne. Comment est-ce possible ? Elle doit être plus au nord-est que je ne le croyais alors... Voilà qui remet ma géographie de mon village en question)

Il est possible que ce mardi matin, ma mère m'ait déposée chez ma grand-mère dans le village voisin, et que celle-ci m'ait déposée à l'arrêt de bus qui refait les 4km pour me ramener dans mon village... Je crois que c'est l'année d'après que j'ai fini par demander à ma mère d'aller moi-même de chez moi à l'école à pied, parce que 8km au lieu de 200m tous les matins, c'était pas terrible. Et je pouvais dormir plus tard aussi...

Ma mère avait un ordinateur bien bien vieux genre Windows 3, avec un jeu, Ulysse, que j'adorais. Je me rappelle que le nom aujourd'hui, c'est ballot (ah si, la tronche du menu pour l'ouvrir, où il était dedans, mais pas l'icône, c'est ballot). Si quelqu'un connaît, ça réveillera sans doute ma mémoire. Elle avait aussi le Minitel, sur une étagère en bois qui faisait des échardes et qui piquait, démolie depuis. Une petite lampe fixée contre, bien pratique pour lire. Un canapé moche dans un état atroce.

S'il faisait beau, je suis allée jouer dans le jardin le soir. A l'époque on devait encore avoir des topinambours, et on avait aussi ce noisetier géant, aujourd'hui disparu, contre le mur de la remise, qui faisait une super cabane d'environ vingt mètres carrés... Géant, notre jardin. Par contre à l'époque où on louait la maison avant de l'acheter, la grande partie du fond du jardin était louée à quelqu'un d'autre pour le potager... Si bien qu'aujourd'hui, malgré un demi-hectare de terrain, tous les grands arbres sont proches de la maison ! Et qu'on est obligé d'en abattre certains, pour raisons de sécurité, de soleil ou de toit abîmé... Ca me fait vraiment mal de les voir disparaître...

Si ma mère rentrait tard, je suis peut-être allée chez ma grand-mère. A cette heure-là, la chambre du fond prenait le soleil. J'ai sans doute joué avec les poupées dormant dans un des deux landaus géants sous la fenêtre, bafouillé avec le vieux piano (désaccordé depuis des années, et après on me disait que j'avais pas du tout des dons pour la musique... comme si on reprochait à du blé de pas pousser sur un marais salant un peu...), admiré la collection de petits trucs en verre à facettes qui faisait des arc-en-ciel en les prenant sous le bon angle, au-dessus du piano. Fouillé les placards pour y trouver des trésors. Cherché encore une fois ma balle préférée en caoutchouc avec des étoiles en papier scintillant dedans.

J'ai peut-être joué aux incollables avec ma mère qui posait les questions, et sorti une de ces perles dont j'avais le secret.
"Qu'est-ce qu'une femme enceinte ?
- C'est une femme dont c'est le jour de sa fête !"
(je me souviens très bien avoir interprété "en sainte" ; faut savoir qu'à l'époque mes notions de couple n'étaient pas très très poussées, et de bébé n'en parlons même pas)

"Est-ce que quand il était petit ton grand-père aurait pu prendre le TGV ?
- Oh ben non, pas tout seul !"
(ça je m'en souviens pas, mais je me marre toujours quand je repense à ma mère qui le raconte)

Voilà, c'est tout ce qui me vient là, mais ça fait du bien d'écrire tout ça, et de se souvenir dans quelques années quand on en aura oublié une partie...

----------EDIT 3 juin 2010--------------

Ai retrouvé la semaine dernière mon carnet de santé, avec la varicelle notée par le docteur très exactement le 18 avril 1995... Quelle mémoire.

mercredi 21 avril 2010

Seer va parler ailleurs

Du coup la note est là-bas.

vendredi 16 avril 2010

Seer officialise

Bientôt, fin juin précisément, je remonte le Rhin. Bientôt un nouveau séjour, au moins six mois.

Direction Bâle !


Jolie photo, pas vrai ? Elle n'est pas de moi, vu que je n'y suis jamais allée, mais la source est sur l'image. J'espère qu'il fera aussi beau lorsque j'y serai en juillet.

Il est temps que le titre de ce blog prenne son sens aussi... Malgré tous les soucis que ce déménagement impose à mon petit couple bien installé, une partie de moi exulte à l'idée de repartir sur la route (ou sur les rails ou dans les airs, vu que je ne sais pas conduire). Et j'espère que ça ne s'arrêtera pas à Bâle...

Depuis presque un an, j'ai remisé ma collection de porte-clés voyageurs. Je n'achète jamais de souvenirs pour touristes, à l'exception d'un porte clés portant le nom de la ville où je me trouve (pas moche hein, ça fait partie des critères), et je les assemble tous sur un même anneau. C'est mon gri-gri, si on veut.

Cette manie m'a prise assez tard, et certains ont cassé, à réparer, et beaucoup d'autres manquent. Je n'ai pas Tunis ni Nabeul, Munich, Athènes, Porto, Zurich... Mais j'ai Toronto, Montréal, Stuttgart, et un nombre non négligeable de villes françaises.
Il est temps de ressortir ce porte-clés...

Nul n'est censé ignorer la loi

Voilà une phrase qui m'avait toujours bien amusée auparavant. Enfin, fait rire jaune plutôt, parce que bon, quand on confronte ce bon vieux principe avec la réalité...

Quand au premier avril 2010 on a déjà pondu 355 décrets depuis le premier janvier (presque 4 par jour !), quand il faut cinq ans d'études à un étudiant en droit pour connaître un seul domaine du droit sur le bout des doigts, ne pas ignorer la loi équivaut pour moi à demander une douzaine de lunes à chaque citoyen de la République Française.

Et puis j'ai lu cette petite phrase chez Maître Eolas (dans son dernier article plus précisément).

Mais “nul n’est censé ignorer la loi”, je le rappelle est une règle de procédure qui dispense le parquet d’apporter la preuve que le prévenu connaissait l’élément légal de l’infraction (le texte qui incrimine les faits). Elle ne fait pas échec [à] la présomption d’innocence.

Ah.
C'est bon à savoir. Ce n'est pas un principe vide de sens, c'est un outil juridique. Dont, finalement, il faut réellement déduire qu'il n'y a qu'en connaissant la loi sur le bout des doigts qu'il ne se retournera jamais contre nous.
Les lois fondamentales on les connaît, merci. Le vol est puni, le meurtre est puni, le tapage nocturne est puni... Mais chaque taxe que nos Hautes Instances inventent régulièrement, chaque décret d'application de tout et n'importe quoi, chaque détail alinéa ? Je n'y parviendrai pas, et vous pas davantage.

Et c'est pas rassurant.
Avec mon ancien conflit avec mon propriétaire, on a exploré les confins des lois, tellement que conseillers, agents immobiliers (qui s'y connaissent aussi) et sans doute avocats ne parvenaient pas à se mettre d'accord.
Heureusement que ça n'a pas fini devant les tribunaux (vu le temps qu'il a mis à encaisser le loyer, je me dis qu'il a essayé et s'est fait bouler...).
Heureusement sans doute pour nous deux, dont aucun n'est juriste...

lundi 5 avril 2010

Les croissants - un petit bilan

Alors ça va être rapide, parce que j'ai pas encore fait le rapport détaillé.

Un croissant, c'est gras, ouah quel scoop. Plus de 20% de matière grasse pour une portion séchée, ce qui n'est pas rien. Il y en a moins dans les croissants industriels que ceux de boulangerie, qui logiquement, ont plus un goût de beurre... Et surtout, c'est pas les mêmes graisses !
La plupart sont des acides gras saturés, quoiqu'on trouve une proportion non négligeable d'un acide gras insaturé cis oméga 9 qu'on retrouve en grande quantité dans l'huile d'olive.

On va dire, dans mes croissants, une grande majorité d'acide gras palmitique et oléique. Les autres acides similaires sont plus anecdotiques.

Alors pour que ça soit clair, un acide gras c'est quoi ? C'est une longue chaîne de carbone au bout de laquelle se trouve une fonction acide. Celle-là reste toujours la même, c'est la chaîne de carbone qui va avoir des différences fondamentales sur l'organisme.
(Si vous voulez une définition un peu plus rigoureuse, j'en posterai sûrement une sur l'autre blog dans les jours qui suivent)
Une chaîne de carbone est saturée lorsqu'elle comporte sur les atomes de carbone le maximum d'atomes d'hydrogène qu'elle peut en contenir. Ca n'a rien d'obligatoire, il peut en manquer... Et on compte une insaturation par paire d'hydrogènes manquants (un sur chacun de deux atomes de carbone consécutifs) (comment ça insaturation souligné en rouge, t'y connais rien en chimie Firefox). Il peut donc y avoir zéro, une ou plusieurs insaturations sur ces acides.

Je disais cis par opposition à trans, plus connus car suspectés plus dangereux pour l'organisme que les saturés. Il faut savoir que quand on triche en jouant avec les acides gras, c'est malheureusement beaucoup plus facile de fabriquer du trans que du cis, ce sont les règles de la chimie organique qui veulent ça. Si vous êtes déjà allé en Amérique du Nord, vous avez sûrement vu les mentions : Contient des acides gras trans/Ne contient pas d'acides gras trans sur des emballages...
Les termes d'oméga-3, 6 et 9, connus du grand public, désignent des acides gras cis.

Je n'avais malheureusement pas d'échantillons d'acides gras trans purs, donc je n'ai pas fait cette étude. Une autre fois peut-être :(