mercredi 29 décembre 2010

Cheesecake sans cuisson

Pour être brève, ça y est, je suis partie de Bâle, et je suis rentrée dans ma famille dire un petit coucou au Val de Loire, avant de partir en Bretagne faire un p'tit coucou à celle de mon chéri.

En juin dernier, j'avais préparé un cheesecake aux fraises, en suivant une recette tirée d'une page arrachée d'un magazine que ma tante m'avait passée. C'était un cheesecake qui ne cuit pas*. C'était loin d'être mon premier, mais j'avais égaré la recette. Qui ressemblait à celle du magazine.

Je voulais en refaire un pour Noël.

Je demande à ma mère de récupérer la recette de cheesecake aux fruits chez ma tante. Ceci fait, je déplie la feuille et là, surprise, je ne reconnais pas MA recette. Un truc totalement différent, sans œufs donc sans crème anglaise, avec Philadelphia, noix de coco et cuisson.

Ah fluche.
Coup de fil à ma tante, visiblement un trou de mémoire de ce côté, elle me dit que c'est la recette qu'elle a toujours utilisée, et qu'elle n'en a pas d'autre.
Je n'en trouve aucune semblable sur le Net, alors essayons de décrire.

La base de MA recette était en speculoos mixés/écrasés mélangés avec du beurre ramolli. Ca a été la première fois que j'arrivais à en faire dans ma vie, du beurre ramolli, tiens. D'habitude il est totalement fondu. Tu recouvres le fond de ton moule à cheesecake avec la pâte obtenue. A ce niveau j'ai jamais, jamais réussi à obtenir un bon compromis : soit c'était pas assez mixé et problème d'homogénéité pour le fond de gâteau, soit au contraire c'est mixé trop fin et la pâte se retrouve toute molle (mais avec bon goût quand même, hein !) quand tu dégustes.

Les fruits, comme vous voulez. Enfin, rouges quand même : fraises, framboises, groseilles... Perso j'apprécie le plus les framboises, des fruits très mous qui libèrent leur jus dans la crème, mioume.

La crème était un mélange de blancs d'œufs battus en neige, de crème fouettée, de faisselle égouttée et d'une espèce de crème anglaise faite avec les jaunes des mêmes oeufs, du sucre (ordinaire et vanillé), un zeste de citron et de la gélatine fondue dans la crème pour que le gâteau puisse prendre. Sans dosage, c'était laborieux : déjà j'ai oublié de sucrer correctement, à peine trente grammes pour un gâteau entier. Pour le reste, c'était pas mal.

Je vous mettrai une photo au prochain gâteau, celui-là a été englouti un peu vite par sept goinfres et je n'ai pas retrouvé mon appareil.

Je vous donne une recette, mais au doigt mouillé, les quantités surtout : à vous d'adapter !

125 g de speculoos
60 g de beurre
300 g de faisselle égouttée
3 oeufs
80 g de sucre (plus si vous avez un bec bien sucré, et classique, roux, glace, comme vous voulez - mais s'il est pas glace il faudra le faire fondre entièrement dans la crème anglaise)
1 sachet de sucre vanillé
1 zeste de citron
4 à 5 feuilles de gélatine (pour les végétariens, je vous laisse convertir en agar-agar vous-mêmes)
Fruits rouges congelés, 250 g environ, de quoi recouvrir le fond du plat en fait.
30 cl de crème fluide, pas allégée (sinon la crème fouettée ne prendra pas)
20 cl de crème fluide encore mais là on s'en fout si elle est allégée ou non.

Réduire en morceaux/purée les spéculoos. les mêler au beurre ramolli. Tâche salissante. Vous pouvez tenter le mixer, chez moi ça n'a pas marché parce que je bol était trop grand. Tapisser le fond du plat.
Rajouter les fruits par-dessus, coupés en petits morceaux si nécessaire.
Mettre la crème grasse au freezer et le saladier où elle sera fouettée au congel. Ca marche toujours mieux en milieu bien froid.
Faire égoutter la faisselle si ce n'est pas déjà fait.
Casser les oeufs, séparer les blancs des jaunes.
Mouiller la gélatine, puis l'égoutter.
Préparer la crème anglaise : les 3 jaunes, les 20 cL de crème on s'en fout, le zeste de citron, le sucre et le sucre vanillé, et la gélatine mouillée. Faire chauffer à feu doux sans bouillir, juste pour faire fondre la gélatine. Faire refroidir à température ambianete (pas au frigo : faut pas que la gélatine prenne...)
Fouetter la crème, si elle n'a pas congelé au freezer.
Battre les blancs en neige (dans mon cas, le faire faire. Les oeufs en neige et leur corollaire la meringue sont mon cauchemar culinaire : ça rate à chaque fois ou presque)
Mélanger la crème refroidie, la faisselle et la crème fouettée. Incorporer les blancs sans les casser.
Verser le tout dans le moule par-dessus les fruits.
Laisser une nuit au frigo. Une fois que le gâteau a bien durci, vous pouvez rajouter des décos sur le dessus, comme d'autres fruits. En servant, démouler en ôtant le côté du moule avec la charnière.

C'est en gros la recette de mon dernier gâteau, un peu corrigée, parce que mon résultat était : pas assez de gélatine (des parts un peu écroulées) , pas sucré (j'ai oublié !), la pâte un peu molle au fond (là j'ai pas de solution) mais bon quand même... A suivre pour les améliorations, j'espère qu'il y en aura !

*Rien de bien traditionnel j'en ai conscience, mais je trouve les cheesecakes traditionnels au Philadelphia et/ou cuits beaucoup trop lourds.

lundi 13 décembre 2010

Blumen

Pour éviter de devenir folle, un test à la con de temps en temps ça relâche la vapeur. Celui-là je l'ai vu dans les archives de E. :


I am a
Daffodil


What Flower
Are You?




Une jonquille, mh ? Je les ai toujours bien aimées ces fleurs, ça m'évoque toujours le souvenir de la rangée de terre du jardin de mon grand-père, jonquilles et narcisses en mars-avril, tulipes en mai.

Ceci dit, parfois je savais pas répondre aux questions, genre sur le devenir de mes plantes d'appartement (j'en ai pas) ou sur le cadeau idéal (pas de bonne réponse), ou sur le prêt de l'argent : je veux bien prêter 100 dollars à un ami (j'ai d'ailleurs prêté récemment bien davantage), je me soucie quand même un peu qu'il me rembourse (chuis pas Crésus non plus), mais je vais pas lui faire un échéancier...

Jonquille un peu pâlotte sans doute, ça m'irait bien au teint.

dimanche 12 décembre 2010

Des adresses à Strasbourg...

Avant de (re)partir, tout de même, c'est la moindre des choses !
Alors vu que je suis une vilaine gourmande, je vais commencer par les restos. Et par mes préférés.

Le Caveau Gurtlerhoft :
En plein centre, en face de la cathédrale. Sert de la cuisine alsacienne classique, choucroute, Baeckoffe, Munster au curry EDIT: cumin plutôt. La combinaison de ce dernier avec l'aspect caveau (c'est un vrai caveau, c'est assuré) peut poser un problème, rapport à une aération un peu... pas extraordinaire. A essayer tout de même, la cuisine est soignée, simple et bonne, et les prix pas excessifs vu l'emplacement. Par contre, c'est vraiment une mauvaise idée d'arriver sans réserver.

La Chaîne d'Or :
Très bonne brasserie/resto à l'intersection de la rue des Francs-Bourgeois et de la Grand-Rue, et pas très cher : un menu complet ou des moules/frites à volonté pour 15 euros, huîtres à volonté selon la saison à 22 euros (moi j'ai jamais fait, la demi-douzaine me suffit bien, ça ferait cher de l'huître), une carte assez variée, des plats alsaciens et français en général, et surtout des plateaux de fruits de mer (4 formules différentes entre 25 et 40 euros, la dernière incluant du tourteau et du homard). Probablement mon resto préféré en ville. J'y ai mangé la dernière fois un filet de daurade plus cher que le menu entier, mais mioume, sans regret.

Tapas Toro :
Rue du Faubourg National, au sud de la gare centrale, du côté de l'Ill. Un bar à tapas, pas franchement raffiné mais très peu cher : un bon plateau, suffisant à partager à deux appétits modérés, pour quinze euros. Méfiez-vous du Rioja, surtout par temps chaud, proposé en fin de repas. L'unique fois de ma vie (en juin caniculaire, faut dire) où j'ai dû dormir deux heures et demie pour cuver un demi-verre, qui m'a étourdie dès la première gorgée.

Les Plaisirs Gourmands : A Schiltigheim cette fois, route du Général de Gaulle, entre les deux arrêts de la ligne 6 Embranchement et Moser. On habitait pas loin avant. C'est un restaurant de type gastronomique, mais avec des prix normaux, des plats à la carte un peu chers mais des menus tout à fait raisonnables (qui changent régulièrement, donc tu n'épuises jamais les possibilités). Pour un exemple, j'en parlais ici. La prochaine fois, je prendrai des photos des plats, histoire de vous faire saliver un peu.

La Table Chaude :
A Schiltigheim de même, sur la même rue, à quelques dizaines de mètres du précédent. Un resto qui propose de la vraie cuisine italienne, bien au-delà des sempiternels pizza/pâtes. J'ai remarquablement bien mangé là-dedans, pour un prix pas hyper discount, mais modique. Des ravioles aux truffes blanches en entrée, quand même, ça valait mes 28 euros.

Los Loquitos :
C'est qu'il faut aller si vous voulez de la cuisine sud-américaine crédible (et maison !), et PAS à la Taqueria qui est beaucoup plus connu mais carrément moins bon. Un tout petit resto avec une toute petite salle dans une petite rue (rue des Pucelles) d'un petit pâté de maisons de la grande île.

Sushido :
Quai des Bateliers, à l'est de la Grande Île. Japonais relativement sympa, et pas trop cher pour un japonais. Bonne hygiène aussi, c'est important pour le poisson cru. Sinon il y a aussi le Mikado, sur le quai de Turckheim, si vous voulez un sukiyaki après lequel même les grands mangeurs demanderont grâce (ou plutôt de quoi emporter ce qui reste et refaire bombance le lendemain)

Flam's :
Rue des Frères, au nord de la cathédrale. C'est une chaîne de restaurants de tarte flambées qu'on trouve à plusieurs endroits en France. Faut pas se leurrer, dans le centre-ville, c'est là que tu peux manger le plus de tartes flambées les plus variées pour le moins cher. J'aime bien y aller quand j'ai une envie de tarte flambée, mais vraiment juste pour ça.

Sidi Bou Saïd :
Rue du vieux marché aux vins, centre-ville. Cuisine d'Afrique du Nord. J'y suis allée une seule fois, et ça fait longtemps, mais honnêtement, je pense que leurs couscous servis pour une personne calent facilement l'estomac de deux. Et il était bon. Mon chéri est devenu un adepte du thé à la menthe fraîche depuis qu'il a goûté celui que j'avais commandé en dessert.

La Boucherie :
Même rue. Une chaîne aussi, mais où tu peux avoir de la bonne viande. Et des os à moelle.

Et ceux que j'ai moins appréciés :

El Pimiento
Rue du Jeu des enfants, à cent mètres de la place centrale de l'Homme de Fer. Un bar à tapas raffinés, contrairement au précédent, mais... cher ! Si tu veux faire une collation correcte avec une boisson, compte minimum 40 euros. Par contre je repasserai jeter un oeil à la carte, y a vraiment des idées très intéressantes de recettes faciles à refaire.

Oishii/Osaka : Voisin du précédent pour le deuxième, ces deux restos japonais font (faisaient ?) partie d'un même groupe. L'Oishii je n'y suis allée qu'une fois, c'était pas trop mal mais sans plus, car un peu cher. L'Osaka, par contre, j'y suis retournée souvent. C'est cher ! On avait l'habitude de partager un gros menu pour deux pour satisfaire mon goinfre de chéri, mais quand le prix a grimpé de 7 euros d'un coup (après le marché de Noël 2008 il me semble) et qu'on a eu de la mauvaise viande, on n'y est plus retournés. Honnêtement, le Mikado est moins cher et tout aussi bon.

La Taqueria :
Resto mexicain ? Enfin soi-disant, resto à touristes plutôt... J'en ai connu de meilleurs (à commencer par cet excellent mexicain à Stuttgart dont il FAUT que je retrouve l'adresse pour vous la livrer, où on a pris un plateau apéro pour deux, un repas copieux chacun pour 11 euros...). Pour la Taqueria, rien d'exceptionnel, sûrement pas cuisine maison. Cocktails sympa par contre.

Sushi : (je sais plus où dans le quartier de la Krutenau) "Pas sympas !" est ce que j'en ai retenu. Loin de chez moi, j'avais pas trouvé d'autre adresse pour les sushi à emporter, je n'y suis allée qu'une fois (Mikado et Sushido font du "à emporter" aussi, et sinon y a le Mooze, cette chaîne spécialisée là-dedans, pas chère mais pas top).

Bistro Romain
Quelle déception. Un prix standard pour une assiette vraiment minimaliste !

Pour la suite, on va sortir des restaurants, mais ça sera pour un autre billet...

EDIT :
Merci mon coeur. Le resto de Stuttgart, c'est celui-là.

jeudi 9 décembre 2010

Wie kann man verrückt werden ?

C'est super facile de devenir fou en fait. Surtout en décembre d'une année césure.

- Décembre déjà, le mois des cadeaux de Noël et des impôts locaux. Je me débrouille plutôt bien pour les cadeaux, entre les wishlists et les idées qui me viennent relativement facilement (la clé : beaucoup écouter les gens pendant l'année), SAUF pour ma cousine qui est un problème un peu tous les ans. J'ai mis quinze jours à trouver, contre un à deux pour tous les autres. Bon, ça c'est fini, passons aux choses sérieuses.

- Des coupons salaires de mon ancien job qui datent d'avril et qui sont toujours pas payés, pour un total qui doit être relativement proche de 200 euros. C'est pas que j'ai pas besoin d'argent, c'est juste que j'ai aucune idée d'où ils sont passés après le déménagement. Ca m'aiderait, pourtant, et faut les retrouver. Chez mon chéri. Dans le tas d'affaires de 42 m² entassés dans 23. Hahahaha.

- Un logement à quitter, payé par la boîte, j'ai pas du tout pensé à donner un préavis vu que le bail devrait finir dans deux semaines - mais est-ce que la proprio était au courant du caractère temporaire de la location, voilà qui commence à m'inquiéter comme question. D'autant que c'est super compliqué, la boîte le paye, et je crois que la location est passée par un autre intermédiaire encore.

- Un autre logement à trouver à plusieurs centaines de kilomètres, à Charleroi plus précisément. Un kot, comme ils disent là-bas. Impossible de visiter, du coup, je ne connais personne sur place. J'ai plus qu'à espérer trouver sans tomber sur une arnaque.

- Une présentation de six mois de boulot mercredi, censée inclure une diapo sur une analyse de mes produits sur une technique que j'ai jamais utilisée d'un appareil dont je connais tout juste le fonctionnement.

- Un rapport de stage à terminer. Déjà il y a deux jours, j'ai réalisé que je l'avais envoyé en oubliant une partie que j'ai passée un après-midi à rédiger, et là à l'instant le paragraphe précédent me fait comprendre que j'ai décrit seulement la moitié du système dont je parle au-dessus. Crap.

Bon, à l'exception du point 3 et peut-être du 1, tout est normalement bouclé dans dix jours. Mais après, on commence un autre cycle :

- Retour dans ma famille de la région Centre. Noël à préparer, évidemment je participe.

- Juste après Noël, petit tour en Bretagne rencontrer la famille de mon chéri (oui, vous noterez la proximité immédiate avec l'Alsace, ça rend pas les choses faciles). Revenir ensuite.

- Puis repartir, pour Stras et pour la Belgique, afin de trouver un logement si ce n'est pas encore fait, et si c'est le cas au moins de le visiter, en espérant que ça aille.

- Et commencer un nouveau stage, de 4 mois au moins.

Nom
de
nom,
je suis déjà nerveusement à bout !

Elles sont où mes vacances ?

lundi 6 décembre 2010

La mayonnaise à l'huile d'olive

Cette expérience date d'il y a un an ou deux, je sais plus, mais on se fout encore de moi à ce propos, donc autant la partager, si ça peut sauver vos mayos à vous.

J'ai commencé ma mayonnaise normalement, moutarde, oeuf, sel poivre, puis commencé à ajouter l'huile. Colza, pour les Oméga 3.
Et au bout d'un certain temps, paf. A sec, le colza. Et plus de bouteille de rechange.

Titillée par mon sens de la diététique, j'ai délaissé l''huile de tournesol (dont je trouve pourtant qu'elle donne, pour la mayo, de meilleurs résultats gustatifs que le colza) pour l'huile d'olive. Et j'en ai mis une certaine quantité, de l'huile d'olive, pour remplir mon bol.

Alors la mayonnaise avait une consistance de rêve, et sûrement de remarquables qualités nutritionnelles pour une mayonnaise.
Sauf qu'elle était absolument immangeable.
Amère, amère et seulement amère.

Donc voilà, les enfants, ne faites pas ça, vous serez juste bons soit pour recommencer votre mayo, soit pour éloigner vos invités pour toujours.

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Comme souligné dans les commentaires, ça peut marcher avec d'autres huiles moins fortes en goût. Moi j'achète une huile qui a beaucoup de goût, l'huile d'olive Lesieur.

Bientôt, le test de l'huile d'olive qui a congelé puis décongelé dehors. Moi j'ai trouvé qu'à l'odeur, elle était encore mieux qu'avant...

dimanche 5 décembre 2010

Bento für eine Feinschmeckerin

AHA.
Mon colis est arrivé.

Bon, comme je me le tue à le dire à mon namoureux dès qu'il commence un discours, je ne comprendrai rien s'il ne pose pas un contexte avant. Vous pareil, je suppose, ou alors z'êtes carrément plus doués que moi. Contexte donc :
Quand je suis revenue de Belgique (une ptite visite de ma future boîte et des alentours, faudra que je vous raconte un jour comment ça a tourné) il y a trois semaines, j'ai pu constater que niveau restauration dans ma future boîte et autour d'elle, ben sans voiture, c'était un peu la dèche.
Ayant l'idée dans la tête depuis plus de six mois, je me suis donc dit que ce serait une belle occasion de me mettre aux boîtes à bento.

Et vu que moi j'aime bien les repas avec plein de petites choses différentes, posséder juste une grosse boîte à bento, ça ne me disait pas grand-chose. Plein de petites boîtes, de bouteilles petites pour les sauces et grande pour la thermos de thé/boisson frâiche/chocolat chaud, c'était mieux. Je me suis donc fait une liste théorique, assez extensive de ce que j'aimerais bien posséder : nombre, taille, passe au micro-ondes ou peu importe.

Une fois arrivée dans la recherche sur le Net, c'était beaucoup moins marrant : déjà à cause du double sens de bento, qui peut se comprendre comme lunchbox ou comme "plat décoré figuratif"* dans le langage occidental. Et une fois arrivé dans les boîtes, super difficile de trouver des contenants pas kitsch, surtout pour les petits contenants prévus pour les enfants et, du coup, décorés façon Hello Kitty ou Pokemon.

J'ai finalement dégotté sur BentoAndCo, le site d'un Français exilé au Japon, mon bonheur. Mon chéri s'est joint à moi, a commandé une boîte pour lui-même plus quelques autres machins, et m'a demandé de rajouter deux trois trucs pour quelqu'un d'autre.
Au final : une immense commande à trois chiffres dont le premier n'est pas un 1. Somme dont un quart a constitué les frais de port et de douane, vive Fedex.

Ma commande est (enfin) arrivée.


(Oui, moi aussi j'aimerais bien que la photo soit prise proprement sur une table, mais chez mon chéri c'est absolument impossible)

Récapitulons

En haut à gauche, une boîte rouge et noire, principale, pour un petit plat sympa, pas vraiment classique pour le coup, mais pas kitsch du tout non plus : un mignon petit lapin dessus. La bouteille qui va avec, 350 mL de contenance, en métal donc assez lourde.
A droite, une petite boîte blanche en contenant deux autres. Parfait pour une petite entrée et un petit dessert.
Juste en-dessous, une boîte ivory conçue pour un bagel et une petite salade. Je n'aime pas les bagels, mais elle conviendra très bien aussi pour un petit pain/sandwich rond.
En bas à gauche, six très petits compartiments et deux petits pour rajouter des petites sauces çà et là. Déception. Aucun couvercle sur ces compartiments (en silicone et tout mous), juste sur la boîte qui les contient tous. Malpratique.
Juste à côté, un verre à soupe. Très bien conçu, un verre dans un autre verre, avec un double couvercle, une cuillère sous le premier, le second, juste au-dessus de la soupe, comporte une petite valve pour la vapeur.
A droite, sous la boîte à bagel, un coffret rigolo à couverts : une fourchette, une cuillère, deux baguettes.
A droite encore, trois pitites bouteilles à sauce (27 mL de capacité).
A droite toujours, une autre bouteille, bleue, toute légère, en plastique, avec un habit en doudoune. Rigolote.
Et au-dessus, en haut à droite, deux sacs isotherme couleur pétard, un vert et un orange.

Reste à commander le sac qui contiendra tout ça. Ce sera l'occasion de soutenir une auto-entrepreneuse française qui fait des trucs jolis et à qui la nouvelle taxe a fait une sacrée mauvaise surprise.

Tout ça pour des bons petits plats le midi. J'ai hâte, la cuisine me manque.

Je m'étais habituée à faire la cuisine (ou à me la faire faire quand j'étais crevée, OK chéri, j'avoue) avec des ingrédients à moi, salés à ma convenance, assaisonnés comme j'aime. C'était bon.

J'ai acheté du matériel. Du grille-pain et de la bouilloire au robot multifonctions et à la sorbetière**. Des bonnes soupes et purées maison avec les légumes de la montagne vertes, des pâtes à la fondue de poireaux carottes et écrevisses...

Puis j'ai déménagé à Bâle, où on partage à huit chambres une cuisine de 6 m² contenant en tout et pour tout deux plaques électriques perchées sur un four, et un micro-ondes. Une cuisine où tu n'as jamais le temps de rester bien longtemps. Ben autant dire que j'ai cessé la cuisine autre que le mélange d'ingrédients crus ou les sandwiches.

Mais j'en suis arrivée à une telle intolérance de la bouffe industrielle que ce saumon à l'oseille et au riz, là, acheté en grande surface, beh y avait que le riz de mangeable. Le saumon, après même pas les trois quarts du temps prescrit au micro-ondes est sorti super chaud (ça se corrige) et carrément overcuit (là, non), et entouré d'une espèce de gelée poisseuse, puant le produit chimique*** et parsemée de minuscule morceaux d'herbe, je ne pense même pas qu'il s'agissait d'oseille tellement ça n'en avait pas le goût. Atroce. J'ai tenu trois bouchées avant de devoir arrêter à cause des nausées. Pouacre.

Je quitte ma boîte, ma cage à lapin et Bâle dans deux semaines, histoire de passer les fêtes avec ma famille, un peu de temps dans celle de mon chéri, et après, en janvier, nouveau départ pour la Belgique, et, avec un peu de chance, le retour à la cuisine.

Vivement.

Surtout qu'il y a peu j'ai (re)découvert ce fabuleux site qui arrive à te faire monter l'eau à la bouche pour un oeuf ou un sandwich triangulaire. Je déteste le pain de mie par principe (bourré de sel et de saloperies chimiques) autant que par goût (salé, un peu amer, hyper mou sous la dent), et ça me fait envie.

Vivement, vraiment.

*Traduction très approximative, et qui fera hurler les fans du Japon qui me lisent. Toutes mes confuses, je ne parle pas japonais et ne le parlerai probablement jamais.

** Offerte à Noël dernier par mes parents. Les fous. Je l'adore, elle est super pratique, tu fais des excellentes glaces en une heure. Et plus légères que celles du commerce car beaucoup plus aérées.

*** Je suis un excellent test pour reconnaître un arôme artificiel d'un naturel. La framboise notamment, j'adore le coulis de framboise fait avec des vraies framboises, alors que le coulis de framboises fait avec des arômes artificiels me file la nausée direct. Ca vaut, dans des versions moins extrêmes, pour tout fruit rouge, presque fruit tout court, ainsi que pour la vanille.

mercredi 1 décembre 2010

Steuer

Financièrement encore plus que météorologiquement, ça craint, décembre.
Le mois d'achat des cadeaux, déjà j'ai tout acheté en moins d'une semaine, à l'exception d'un truc pour ma cousine qui est une pure colle tous les ans.
J'étais contente aujourd'hui pourtant, je suis encore assez nettement dans le positif. J'en ai profité pour commander un joli pépin pour remplacer ma ruine (2 euros dans la boutique du même nom).

Et là, j'ouvre le Netvibes, avec un article de Rue89.

Celui-là.

...

Pheuque. J'avais oublié. Ah oui, cette chose, parvenue chez ma mère l'année dernière en décembre avec une adresse tellement fantaisiste* que je me demande encore comment elle est arrivée. Là elle est déjà là, chez mon copain. Boum. On va partager 270 euros, à payer avant le 15.

Et j'ai oublié de les prévoir au budget. Fin des dépenses décrétée le premier du mois, ça doit être un record.

Mais j'ai déjà ma vengeance.
Au premier janvier je n'aurai aucune résidence, ni en France ni en Suisse (je serai partie) ni en Belgique (pas encore arrivée). Vivent les cartons posés chez chéri et maman on va dire.
Donc pas de taxe en 2011.
Héhé.

* Celle de mon logement, différente, était correcte. Pour ceux qui me diront que j'aurais dû contester rapport à l'inexactitude des infos.

(*) Histoire de labo

Ça faisait déjà quelques jours que j'étais sur cet échantillon présent en grande quantité dans le frigo pour tester ma méthode dessus. Un composé biologique d'un type un peu particulier, comparé à ceux testés avant qui étaient plus classiques.
Et ça ne marchait pas. J'avais des résultats complètement fantaisistes à côté de ma théorie, donc j'ai supposé que la méthode fonctionnait mal pour ces composés.
Je m'appuyais sur le rapport de stage de la stagiaire d'avant moi, qui comportait une partie sur ces composés particuliers. Elle ne mentionnait pas les références du machin, mais ses résultats chiffrés y figuraient.
Y avait un piège : contrairement à ce que je croyais, ainsi que ma tutrice, la stagiaire n'avait PAS traité ce composé-là, mais un autre arrivé un peu avant au labo, dans son rapport. Toutes mes données de départ étaient fausses.
Avec les rapports internes dans les pattes avec les bonnes références dessus, j'ai refait tous mes calculs et ça s'est ajusté comme par miracle dis donc.
A se taper la tête contre les murs, ce genre de bêtises.

(**) Histoire de lecture

Je lisais ici une histoire de polysilane.
Arrivée à la phrase
"Si vous ne savez pas ce qu'est le polysilane, vous avez bien de la chance.",
je ne savais pas, mais en bonne chimiste qui connaît bien ce produit et ses dérivés (des détails ? Le tétraméthylsilane est l'étalon interne le plus couramment utilisé en résonance magnétique nucléaire 1H et 13C. Z'êtes contents de savoir ça hein ?) , je me suis dit
"oué ça doit être un polymère à base de silicium"
(je suis pas polymériste alors j'en sais rien, une bête pareille doit bien exister quelque part mais je suis pas sûre que ça puisse servir à quelque chose)
Je trouvais déjà ça curieux vu l'auteur, et encore plus après la phrase suivante :
Qui n'a pas terminé sa nuit le pyjama rouge vif et sentant la fraise et le lait caillé ne sait pas ce qu'est la véritable cruauté de la vie.
Ne voyant pas bien comment un polymère de silice pourrait faire des taches rouges sur un pyjama, j'ai commencé à trouver ça bizarre. Du coup j'ai cherché sur Google.
Ben en fait le polysilane c'est ça.
Quelle idée de lui donner un nom pareil, franchement... Moi ça me dirait pas des masses d'avaler un polymère de silicium.
Mon métier me perdra.