mardi 30 novembre 2010

Schweizerische Wahl - Ergebnisse

Bon ben au final:
- initiative populaire approuvée (52% environ)
- réponse fédérale rejetée (à peu près le même score)
- harmonisation fiscale entre les cantons rejetée

Au niveau des cantons, la répartition des votes est simple : l'initiative populaire a été rejetée en Suisse Romande (à l'exception du Valais) et acceptée en Suisse alémanique (à l'exception de Bâle-Ville, là ou j'habite).*

Je serre les dents.
J'enrage par simple hantise de la justice automatique.

*Soupir*

Ca peut se comprendre. Personne n'a envie d'inviter un vandale dans sa maison, ou un criminel dans son pays. Si les allocs sentent le populisme, et si ça paraît exagéré pour un cambriolage, meurtriers** et violeurs, ne sont les bienvenus nulle part, pas plus ailleurs qu'en Suisse. Cas de conscience plutôt bien décrit par Philippe Bilger, si ça vous dit.

A propos du repentir des condamnés, la réalité est tenace. Mulhouse se veut une ville de réinsertion, et ce n'est pas forcément une ville très sûre. Ce qui ne veut rien dire quant au taux d'anciens condamnés réinsérés (parce que même si la majorité le sont, on verra toujours le boxon des récidives flanqué par le reste, et non leur calme à eux) mais laisse une impression durable sur le reste de la population. Quant à la justice à deux vitesses pour Suisses et non-Suisses, de droit c'est mal, de fait ça existe déjà : si le droit du sol ou du sang te fait suisse, tu le restes, mais pour le devenir ou pour gagner le droit de résider dans le pays tu dois présenter tes antécédents. Les papiers que j'ai remplis sur la justice sont là pour en témoigner : on fait la différence.

J'apprécie la liberté d'expression suisse, ses nombreuses votations. C'est une bonne chose. En Suisse plus facilement qu'en France, la parole et surtout celle du peuple devient réalité. Tu m'étonnes qu'ils disent que la France est un pays incroyablement difficile à réformer***. Mais là, ils me font peur.

Je n'aime pas ça. Bientôt cette justice, comme la nôtre en France avec ses peines plancher et mesures du même tonneau, si elle reste sur ce chemin de l'automatique, perdra toute son humanité. Et le premier étranger renvoyé par cette procédure automatique dans un pays ou il sera torturé ou tué (ça s'appelle le droit d'asile), ou le premier étranger dont la famille a vécu trois générations en Suisse sans histoire sans y être naturalisé et devra tout abandonner sans aucune chance de réinsertion pour un pays dont il ne parle sans doute même plus la langue, ce sera le premier crime de cette initiative.

Vous voudriez de telles lois si elle s’appliquaient à vous-mêmes, ou à vos proches ?

Et j'essaie de ne pas penser que c'est un peu facile pour vous qui votez oui, parce que vous n'y avez pas forcément réfléchi, parce que vous n'êtes pas étrangers.
Parce que vous êtes déjà suisses.



* Politisch korrekte Romands? titre (entre autres) la Neue Zürcher Zeitung aujourd'hui. Si je donne bien la bonne définition de politiquement correct, à savoir toujours dire ce qu'on suppose qui va plaire à la société même si on ne le pense pas****, je ne sais pas ce qu'en pensent les Romands, mais moi ça me fâcherait. Et qu'on dise ça pour une opinion de masse, je trouve ça encore plus insultant.


** On pense visiblement plus au meurtrier en série qu'à l'assassin de sa femme dans un moment de folie jalouse.

*** Y a une idée là : peut-être qu'elle le serait moins si on nous demandait notre avis plus souvent, comme sur les retraites...

**** En parlant de ça, un petit mot sur le truc du "voter utile" que j'entends un peu partout de la part de n'importe qui, et qui me hérisse toujours autant le poil. Ça a connu une nouvelle naissance avec le 21 avril 2002 et l'extrême-droite au second tour (et non je n'ai pas voté utile... ni voté tout court, j'avais quatorze ans). "Voter utile" en France, c'est participer à maintenir l'oligarchie des grands partis et leurs dirigeants, qui dissimulent de moins en moins que le peuple, pour eux, ce n'est pas grand-chose. Sans même parler de l'UMP qui ne soumettra même pas au choix populaire son candidat, certains éléphants du PS voulaient déjà décider de qui aurait le droit de se présenter*****. C'est étouffer la possibilité, improbable mais existante, d'un parti réellement démocratique. "Voter utile", ce n'est pas démocratique.

***** Fafa avait inventé le terme des primaires de confirmation, vous vous rappelez ? Pas grand-monde n'a relevé, mais dans le genre "on décide d'abord, et après vous signez le papier sans discuter", c'était plutôt élégant.

jeudi 25 novembre 2010

Schweizerische Wahl

Juste pour attirer votre attention sur la votation (ce que les Français appellent référendum) ayant lieu en Suisse ce dimanche.

La question, qui vient d'une initiative populaire datant de février, est la suivante:
Acceptez-vous l'initiative populaire «Pour le renvoi des étrangers criminels (Initiative sur le renvoi)»?
Accompagnée de sa complémentaire interrogeant sur le projet de loi sur le sujet disant totalement autre chose.

Voilà qui est fort sympathique.
En gros, l'idée consiste à infliger à tout "étranger criminel", outre la peine déjà prévue par la loi, le retrait automatique de son permis de séjour. A savoir, dehors et sans discussion.
Comme la question ne précise pas (ou alors personne ne le dit, parce que je n'ai rien trouvé) le degré de gravité du délit nécessaire pour cette mesure, je suppose qu'on pourra donc se faire renvoyer pour le vol de trois pommes voire un stationnement interdit (EDIT: ah non, Marianne a l'air de poser des limites qui sont relativement larges - et je n'aime pas cet article que je linke).

Etonnant, de la part d'un pays qui attire les étrangers par diverses manœuvres plus ou moins volontaires au point qu'ils constituent un quart de sa population. Je fais encore partie du quart. Je ne reste pas en Suisse, je pars dans un mois, mais je me tiens au courant au cas où je revienne...

J'ai des sentiments mitigés. Il semble qu'en Suisse on demande l'avis des gens plus souvent qu'en France ; j'ai le souvenir d'une votation en 2007 sur l'alignement des assurances maladie sur le système français, qui a dû prendre 75% de non ou pas loin, alors qu'en France, le dernier date de 2005 et le gouvernement s'est assis dessus* un peu plus tard.

Je peux également comprendre qu'un peuple souhaite avoir le pouvoir d'expulser un nuisible, s'ils le voient ainsi, en ne renouvelant pas son permis de séjour (pas comme les bonnes idées de mon pays à moi qui consiste à retirer la nationalité), et les vrais criminels le sont, nuisibles. Déjà avant de te l'accorder, ton permis, on te soumet à questionnaire judiciaire. Mais cette expulsion, ça ne devrait pas s'appliquer à n'importe quel délit (la fraude aux allocs dans la liste, ça sent vraiment fort e populisme...), et encore moins être automatique.

Donc, moi l'étrangère, j'espère le non massif. Parce que j'ai peur des impacts d'une victoire d'un parti qui s'affiche de plus en plus xénophobe. Parce que j'ai peur des dérives, des idées nées aux pays des droits de l'homme français qui suggèrent de chasser les naturalisés s'ils ont commis certains crimes.

*Pas que sur le nôtre, d'ailleurs. "L'Irlande devra revoter !" après leur non, dit par qui vous savez. J'ai honte.

mercredi 17 novembre 2010

Sprachen in Basel

Sprechen Sie Deutsch in Basel ?

En ce qui me concerne, la réponse est clairement non. L'allemand a toujours été pour moi une langue difficile sur certains points : le genre des mots, l'ordre des mots dans une phrase, les pluriels et la place de l'accent tonique, voilà mes quatre bêtes noires (en particulier la dernière, à propos de laquelle je n'ai eu aucun cours ni trouvé aucune documentation).

Mais alors quand tu vis en Suisse allemande, c'est encore mieux. Rien que la salutation Griezi** m'a longtemps échappé. En ce qui me concerne je rentre en France tous les week-ends, auprès de mon chéri (qui lui ne vient pas à Bâle car j'ai pas de place chez moi, et en plus faut payer pour recevoir des invités dans mon cagibi), et la langue de mon boulot c'est l'anglais, donc mes contacts avec l'allemand local sont relativement limités.

Alors je dis que la langue du boulot c'est l'anglais. Mouais. Pour me contredire, il suffit de regarder n'importe quel panneau sur un bâtiment ou un conteneur (Warenannahme, Haupt Eingang, Braunes Glas*, tout ce qu'il y a de plus anglais), ou d'aller dans un des restos du boulot sous-traités à d'autres compagnies locales, dont les employés ne sont pas nécessairement anglophones. Sans même compter les communiqués officiels, souvent en anglais et en allemand, qu'on reçoit par mail. Version française de temps en temps, et parfois (rarissime) l'italien (ça reste une des langues officielles du pays, bien que peu parlée ici).

De plus, on parle un anglais de non-anglophones. C'est-à-dire que toutes les fautes d'anglais que les non-anglophones font ressortent régulièrement, du genre mettre le present perfect au lieu du présent dans une phrase contenant for ou since. Français comme Allemands comme Suisses, pas de discrimination. En passant, un truc qui révèle souvent un natif germanophone, c'est quand on le fait maintenir un long discours en anglais, et qu'au bout d'un certain temps ça glisse et work devient "veurk" ou worry "veurry". Il doit bien y avoir des trucs qui révèlent les francophones aussi... Sans compter que tu entends souvent des phrases surréalistes comme "It was erstaunlich"... On se retrouve au final à parler un sacré patois, sors-moi les tools pour le Massenspektrometer.

Puis y a les fois où tu sors du boulot. En général, c'est pour les conversations courantes et relativement brèves (commerçants, voisins, etc.), ça je m'y retrouve plutôt bien. Mon contact avec l'allemand est donc plutôt superficiel, et je progresse plus par la lecture en allemand et le bouquin de points de grammaire que je révise de temps en temps***... Va falloir arranger ça par un autre contrat en Allemagne.

Billet bâlois dès que j'ai le temps d'aller faire des photos sur lesquelles il fasse un minimum jour (et beau, allez, rêvons un peu****), j'ai envie depuis longtemps d'aller faire le tour des "Tor" bâloises notamment. A suivre...

* Traduction seulement sur demande pour cette fois. J'ai la flemme.

** Préambule local. Paraît qu'on dit Gruezi, mais alors il me faut vraiment plus d'imagination que je n'en ai pour entendre un U dans ce mot.

*** Rien travaillé depuis près d'un mois, ni allemand, ni italien, ni portugais, ni rien. J'ai honte.

**** Paraît qu'il a fait un temps magnifique le week-end que j'ai eu l'idée saugrenue de choisir pour aller en Belgique et y saluer les routes inondées...

dimanche 7 novembre 2010

Geneva & Cholermus

Je viens juste de regarder en VO sous-titré VO l'épisode en question (The Big Bang Theory, S3E15). Je vous présente pas les personnages, j'ai la flemme, et si vous connaissez pas cette très bonne série, your bad.

En gros, un mec scientifique (aux US) a une invitation au CERN Supercollider le jour de la Saint-Valentin et veut en profiter pour inviter sa petite amie en Suisse. Mais son coloc qui rêve de voir le Supercollider est super jaloux et commence les machinations.
Thème central, la Suisse. Déjà, quand t'es européen et qu'en plus tu y habites depuis déjà quelque temps, tu rigoles bien. Traité un peu à l'américaine, un pays capable de te servir une pizza dans un resto dit grec, ou, dans l'épisode, de faire dire à un mec cultivé qu'on dit Gesundheit à Genève quand quelqu'un éternue* (le truc qui m'a fait le plus rire, loin devant tous les gags faits exprès).

Dans l'épisode, il est question d'un plat suisse nommé "Cholermus". Aucune idée de ce que c'est, alors j'ai demandé à Google. Je vous mets le lien de la première réponse parce qu'elle est écrite par quelqu'un qui connaît bien mieux le pays que moi, qu'elle parle du même épisode, qu'elle est parfaitement complète et que je me suis marrée absolument comme une baleine en la lisant.

Pour le Cholermüs, une réponse possible est . En gros tu fais des crêpes et tu les déchiquettes ? What's your point ?

Bon, Big Bang Theory reste une bonne série, sans aucun doute. Et bon, se tromper de région quand on parle des spécialités, c'est relativement courant, et le champagne ne m'avait pas frappée.
Mais quand même, des fois je me dis que les Américains et l'Europe, c'est pas trop ça.
Mais c'est drôle quand même.

* N'empêche, quand un Suisse Romand m'a dit "Santé" pour la première fois quand j'ai éternué, j'ai dû faire une drôle de tête, vu que dans mon petit monde de Française, "santé", c'était pour trinquer...

samedi 6 novembre 2010

Besucher

Bismarck vient d'attirer mon attention sur les statistiques offertes par Blogger depuis mai 2010. J'avais jamais fait gaffe, et c'est plutôt étonnant.

Visites françaises, allemandes, russes, suisses, anglaises, américaines, canadiennes, et aussi un pic de Japon et de Corée du Sud ces derniers temps.
Et plus nombreux que je croyais, y en a pas beaucoup qui laissent une trace de leur passage, dommage :(

Pour les recherches qui arrivent jusqu'à chez moi, y a pas grand-chose de marrant, à part celui qui émet une hypothèse à laquelle j'aurais jamais pensé pour la suite des Chroniques de MacKayla Lane... Si tu veux mon avis, pas bête mais un peu gros quand même, j'espère que KMM est plus subtile que ça !

jeudi 4 novembre 2010

Rauch

Quel que soit celui qui le dit, le discours reste toujours le même :
- Rhooo mais ça va, je consomme qu'un paquet par semaine !
(Ou que lors des fêtes ou réunions entre amis, selon les gens)
Même quand t'as rien dit...

Et ça finit toujours par la panique un soir à vingt-deux heures, ou un dimanche, parce qu'on est short et qu'il y a pas un buraliste d'ouvert.

Je ne connais pas d'exception.

C'est bien triste...

mercredi 3 novembre 2010

Bus


Ah c'est quoi ?
C'est une bonne question, ça.
Ben en fait, c'est le menu déroulant des pays desquels tu peux partir quand tu veux prendre un bus Eurolines.
Vous remarquerez sans doute un truc. Ou pas.
Pas de Suisse.
Pour moi c'est un peu embêtant quand même, vu que j'y habite, et que j'ai quelque peu l'intention de me rendre à Bruxelles un de ces jours.
Heureusement, la France n'est pas loin. Je me vois donc finalement dans l'obligation de partir de Mulhouse. J'achète finalement un trajet Mulhouse-Bruxelles, avec dans l'idée d'aller de Bâle à Mulhouse dans le train.
Faut savoir en passant que le bus part de Mulhouse à 21h30 et que cette ville est vraiment pas sûre de nuit. Alors quand t'es une femme seule, t'es déjà pas trop ravie.
Quelques mentions mystérieuses m'ont fait passer un coup de fil au seul numéro (surtaxé) disponible auprès du grand public. Et quand je lui demande si Mulhouse est la gare de départ ou juste un arrêt en cours de route, j'entends :
- Non non, il part de Zurich.
Silence.
- Vous êtes en train de me dire qu'il vient de Suisse ce bus, là ?
- Oui oui madame, nos bus desservent aussi la Suisse.
- Non parce que j'habite à Bâle... Il y passe ?
- Oui, absolument, 20h45.

Serre les dents ma vieille.
Merci les gens.
Je réagirais pas comme ça si Mulhouse était une ville plus sécure, mais là...

mardi 2 novembre 2010

Weltmeisterschaft 2010

On joue avec sa tête au rugby. et pour concrétiser au rugby, il faut coopérer. Tout le contraire du foot.

Je me permets de citer cette phrase issue du commentaire 30 de cette note, parce qu'elle m'inspire pour écrire ce soir.

Parce que j'ai pu constater que ce n'est pas vrai.

Du moins pour le foot.

Au départ, je suis loin d'en être une fan.

Pourtant, j'ai suivi avec intérêt la Coupe du Monde cette année, à la grande surprise sinon au grand désespoir de mon entourage masculin. J'avais bien aimé les derniers matchs de 2006, que j'avais regardés avec mon père à l'époque. Je ne joue pas au foot, et je ne regarde pas la ligue des champions ni aucune compétition de ce genre. J'ai - sans doute bêtement - l'impression que la sélection des joueurs des équipes nationales est quand même plus juste que pour des équipes comme le Bayern de Munich, l'Olympique Lyonnais ou le Manchester United. Il ne s'agit pas de les acheter, de se vendre au plus offrant, mais de représenter son pays, ce qui est - un peu - mieux à mes yeux.

Faut bien dire que cette année, les derniers matchs étaient vraiment pas terribles. La finale a été émaillée de fautes plus que de buts, par exemple... On ne parlera pas* d'une France pitoyable, c'est le mot. Je n'ai pas le crédo de soutenir mon pays en général, plutôt de souhaiter la victoire de ceux que je considère les meilleurs, et je regrette beaucoup la défaite de l'Allemagne en demi-finale : le pari du sélectionneur était plutôt audacieux avec son équipe jeune, sans cadors trentenaires, ils jouaient bien ensemble, et ont fini sur le podium sans gagner pour la n-ième année consécutive, avec n je ne sais pas combien mais au moins 3.

Dans l'ensemble, cette Coupe du Monde a été surprenante sur bien des points. Wikipédia les cite bien dans son intro, je reprends bêtement :

Cette Coupe du monde a été le théâtre de nombreuses premières, notamment l’élimination de l'Italie et de la France, finalistes de l’édition précédente, dès le premier tour. De plus, l'Afrique du Sud est devenu le premier pays organisateur de la Coupe du monde qui ne se qualifie pas à l’issue des phases de poules. C’est également la première fois qu’un pays européen gagne en dehors de son continent. En outre, le vainqueur est inédit, puisque l'Espagne n’avait jamais remporté de Coupe du monde jusqu’à cette édition. La finale en elle-même est aussi une rencontre inédite, puisque l’Espagne et les Pays-Bas ne s’étaient jamais rencontrés en Coupe du monde. Enfin, c’est également la première fois que l’équipe victorieuse a perdu son premier match.

C'était également la première fois que l'Espagne arrivait en finale (et leur premier match a été perdu contre la Suisse, éliminée par la suite). Ca devait être la 4e pour les Pays-Bas, et ils n'ont jamais gagné. Ce qui explique sûrement toute cette rage et toutes ces fautes pendant le match.

Les deux matchs qui m'ont le plus marquée sont probablement passés relativement inaperçus auprès du grand public.

Pour le premier, c'est tout le match qui m'avait marquée. Un simple match de poule, groupe E. Japon versus Danemark. Je n'ai pas du tout l'intention de refaire un commentaire du match, mais c'était frappant sur le terrain, voir jouer les Japonais était impressionnant. Une équipe vraiment soudée. Je me souviens en particulier du moment où Keisuke Honda aurait pu tenter de marquer avec une probabilité raisonnable de succès, mais non, il a passé au joueur à sa gauche qui avait plus de chance, ce qui a surpris le gardien par ailleurs, et l'autre a marqué et récolté la gloire du but. Les commentateurs avaient bien souligné que personne dans l'équipe de France (enfin l'équipe, comme a dit un ami, "en France on a pas une équipe sur le terrain, on a juste onze joueurs") n'aurait fait un truc pareil, et je suis d'accord avec eux...

Le second, c'est l'illustration pure et simple de l'exagération des pseudo-blessures pour obtenir une faute de la part de l'arbitre. Un match de poule toujours, Brésil-Côte d'Ivoire. Vers la fin du match, un des Ivoiriens, Keita, s'est précipité vers un de ses adversaires brésiliens, un pilier de l'équipe, qui ne l'a pas vu venir et a fait un mouvement qui lui a flanqué un coup de coude qui n'avait pas l'air bien méchant à la poitrine. Là-dessus, l'Ivoirien s'écroule en se tenant... la tête. Et en se roulant par terre. Exclusion du Brésilien qui avait déjà un jaune.
Un des multiples points qui a fait que cette Coupe a été, outre le théâtre de nombreuses premières, sans doute une de celles qui a suscité le plus de controverses et d'appels à l'arbitrage électronique (plébiscité depuis longtemps mais toujours refusé par la FIFA pour des raisons diverses et variées, et aussi discutables).

Alors certes, le foot c'est le royaume de l'argent.
Certes, cette Coupe du Monde c'est le royaume du fric, beaucoup plus d'ailleurs pour la Fifa que pour le pays d'accueil (la flemme de vous mettre un lien ce soir, on verra demain), une Fifa d'ailleurs soupçonnée de corruption à de hauts niveaux (pareil).
Certes, du supporter de stade parfois violent au supporteur de TV qui gueule à chaque but et fait la fête à chaque victoire sans se soucier du bébé qui dort à côté, les spectateurs ne sont pas tous honorables (ni tous déshonorables, hein, je précise tout de suite, je cite juste ce que j'ai entendu, ce qu'on raconte dans les milieux anti).
Mais de tout ça le foot n'est que le décor.
Et même pour ceux qui a priori ne s'y intéressent pas, un simple match en lui-même, ça peut vraiment être bien à voir.
Bref, je suis bien contente d'avoir tenté le coup malgré l'influence des anti-footeux autour de moi.

*La prétérition, c'est vraiment un tic de langage chez moi, je crois.